Félicitations à notre major de la promotion d’études supérieures, Lauren Touchant !

Publié le lundi 7 juin 2021

Lauren Touchant

Mon nom est Lauren Touchant. Je suis actuellement stagiaire postdoctorale à l’Université d’Ottawa au sein du Centre d’études en gouvernance (CEG) et du Centre du droit de l’environnement et de la durabilité mondiale (CDEDM). Ce postdoc suit l’obtention de mon doctorat en Administration publique à l’Université d’Ottawa. En 2016, j’ai eu l’honneur de recevoir la bourse Vanier et aujourd’hui, je peux poursuivre mes intérêts de recherche grâce à la bourse Alex-Trebek du Forum pour le droit et la gouvernance de l’eau, co-dirigé par le Centre de droit public, le CEG et le CDEDM. Outre le fait que j’ai passé la majorité des dernières années aux études, je suis également très impliquée dans ma communauté depuis maintenant une quinzaine d’années. Je suis Présidente de l’Association communautaire de Vanier depuis 2017 et je siège sur le conseil d’administration de plusieurs organismes à but non lucratif, dont le chapitre de national de Représentation équitable et la coalition des associations communautaires pour le développement durable. Étant en position de leadership, je veille au quotidien à mobiliser mes connaissances, mes habiletés et compétences pour relever les défis actuels dans ma communauté, ce qui me vaut d’être impliqué dans des initiatives de recherche communautaires qui visent élaborer des solutions politiques et autres pour adresser à des enjeux complexes tels que l’itinérance des familles, la gestion des urgences et les changements climatiques, la réduction de la pauvreté et l’insécurité alimentaire, etc.  De nature entrepreneuriale, je navigue le monde de l’innovation sociale dont l’entrepreneuriat social pour développer et mettre en œuvre des solutions, par exemple l’Incubateur13, développé pour répondre au chômage des jeunes dans l’est d’Ottawa. Mon rôle me permet aussi de travailler avec une diversité d’acteurs dont les gouvernements et d’être impliquée dans le processus de production des politiques publiques. Au final, mon bagage académique et mon apprentissage sur le terrain sont au centre de mes réalisations communautaires quotidiennes, et je n’envisage pas de m’arrêter à contribuer à ma communauté. De par mon engagement, j’ai eu l’honneur de recevoir cinq prix d’engagement communautaire, mais loin de moi l’ambition de le faire pour des prix, rien ne me réjouit plus que de voir les retombées positives dans ma communauté.

Que sentez-vous de devenir le major de la promotion ?

Je dois admettre que je ne m’y attendais pas, j’en suis très honorée. J’ai l’impression de boucler la boucle, considérant que je suis arrivée au Canada, il y a presque 15 ans, que les choses n’ont pas toujours été faciles. Le trajet fut long et par moment, je ne pensais pas que j’allais pouvoir en arriver là. Cet honneur me rend fière du parcours que j’ai accompli et des obstacles que j’ai surmontés, cela concrétise mon sentiment que finalement j’y suis arrivée. Cet honneur est aussi le symbole d’un nouveau chapitre que je débute, avec de grandes ambitions et la même passion qui m’a toujours animée. J’espère rendre cet honneur en devant être une grande et forte ambassadrice de l’Université d’Ottawa, une porte-parole de l’éducation francophone et bilingue dans le contexte minoritaire, une voix pour les jeunes et les jeunes femmes qui veulent réaliser leurs rêves que ce soit à l’université, au collège ou dans les carrières d’apprentissage.

Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre un doctorat en administration publique à l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa ?

J’ai décidé de postuler au doctorat en administration publique à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, car, en tant que fière Franco-ontarienne et engagée dans ma communauté francophone en situation minoritaire, je voulais étudier en français. Par ailleurs, il était important pour moi, d’avoir accès à un horizon académique qui se situe à la croisée des mondes intellectuels anglophones, francophones, et autochtones. Cet élément était particulièrement spécial et important pour moi, car j’ai étudié tant en anglais qu’en français, au Canada et en Europe, donc je cherchais ce milieu au sein duquel je pouvais continuer à être exposée à une diversité des perspectives intellectuelles et des théoriques. Mon choix d’étudier en administration publique a été simplement motivé par la nature de mes questions de recherche. Par ailleurs, j’ai effectué la majorité de mon parcours en sciences politiques, ce dernier a été dominé par les relations internationales et la sociologie politique, je voulais aller plus loin et explorer davantage les institutions, les acteurs, etc. L’administration publique me paraissait complémentaire et me permettait d’approfondir ma compréhension du politique.

Quel est votre plus grand accomplissement autre que d'avoir terminé votre doctorat ?

Si je suis très fière de nombreux accomplissements réalisés dans les dernières années, que ce soit au niveau de la francophonie ou de la communauté en général, l’ouverture d’entreprises sociales telles que l’Incubator13, je crois que mes deux plus grands accomplissements sont en réalité cours de développement. Je ne peux malheureusement rien partager encore, mais je pense que ce sont des projets qui auront des retombées importantes à long terme.

Quel est votre souvenir préféré pendant que vous poursuivez votre doctorat ?

Ma recherche de terrain. J’aime aller chercher l’information à la source et rencontrer ceux qui travaillent au sein des institutions, et qui sont derrière les programmes et les politiques élaborés et mis en œuvre.  J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer des participants de tous les coins du Canada, d’explorer et d’analyser les initiatives, les politiques et les programmes qui existent à travers le pays, et surtout de découvrir les diverses communautés. C’est une expérience unique et inoubliable d’aller à la source et sur le terrain.

Y a-t-il des membres du personnel FSS/les professeurs que vous aimeriez mentionner ?

Je voudrais sincèrement remercier mon directeur de thèse, Professeur Louis Simard, qui m’a soutenu et encouragé durant mes années de doctorat, ainsi que Professeure Nathalie Burlone, qui m’a offert superviser durant des assistanats de recherche et m’a permis de développer un large éventail de compétences. Je leur suis à tous deux très reconnaissante.

Quels sont vos plans pour l’avenir ?

À court terme, je veux me concentrer sur mon stage postdoctoral. Il me confère une opportunité incroyable de pouvoir aiguiser davantage mes compétences et connaissances, ainsi que d’en développer des nouvelles, notamment du côté du droit, de développer mon curriculum vitae sur le plan académique en publiant et participant à des conférences. Je suis consciente que les débouchés du côté académiques sont limités et que la compétition est rude, le plus important pour moi est de garder mon esprit et mes options ouvertes. J’ai plusieurs projets professionnels que je souhaite réaliser qui sont d’ailleurs intrinsèquement liés à la recherche, à l’innovation sociale et à la résolution de problème. J’espère pouvoir continuer à enseigner, à aller sur terrain, travailler avec les universités et divers partenaires. Mon objectif est de faire ce que j’aime, peu importe la forme, et d’être heureuse. Il est certain que je vais continuer mon travail communautaire, qui me passionne et qui est ancré dans mon ADN. Dans tous les cas, j’ai une vision et des ambitions, j’ai des projets que je veux réaliser, et je reste toujours ouverte aux opportunités qui frappent à la porte. La vie est une aventure et je suis toujours prête à la suivre.

Haut de page