Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Juin 2022
Contribuer
Judy, bacc. Spécialisé psychologieONG candienne : AlternativesONG locale : Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES)Pays : TunisieJ’ai été bien heureuse de faire mon stage avec le Forum Tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Cette organisation non gouvernementale en Tunisie défend les droits économiques, sociaux, les droits des femmes, des groupes marginalisés, des immigrants, etc. Mon travail consiste à écrire un rapport de recherche sur un sujet en particulier : l’immigration.
Mon expérience à travers ce stage international m’a permis d’apprendre davantage sur une culture différente de la mienne. Bien que mon stage soit à distance car je ne puis pas être dans le pays, j’ai pu me familiariser avec l’environnement. La recherche sur la littérature ainsi que les rencontres hebdomadaires avec mon superviseur m’ont permis d’approfondir mes connaissances mon pays d’accueil. Alternatives, mon organisme canadien d’accueil, a fait de mon stage une expérience extrêmement enrichissante. Les conférences organisées par Alternatives sur différents pays en développement ont énormément contribué à mon apprentissage sur les situations que vivent d’autres personnes à travers le monde.
Quelques fois, il m’a été difficile de m’abstenir de jugement sur des situations difficiles, telles que des droits sociaux non respectés. Il peut être difficile de se mettre à la place d’un autre individu et de se décentrer de soi-même afin de comprendre ce qui se passe réellement dans notre pays d’accueil. Je crois que le plus important à retenir de mon expérience est que ma contribution en tant qu’étudiante et bénévole m’a permis de m’enrichir sur une culture donnée et de contribuer à l’amélioration du respect des droits humains. Cette expérience est une belle opportunité d’ouvrir nos horizons et d’apprendre en dehors des salles de classe et c’est ce qui m’a le plus encouragé à intégrer ce stage.
Un voyage à domicile
Ariane, bacc. Sc. Spécialisé en Étude de conflits et droits humains,Pays : Bénin, stage virtuelONG canadienne : Centre d’étude et de coopération international (CECI)ONG locale : Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local (CREDEL)Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de réaliser mon diplôme de premier cycle à l’Université d’Ottawa est pour son intérêt international. L’Université d’Ottawa prend très sérieusement l’ouverture et l’intégration des diversités culturelles. Ainsi, l’université offre de nombreuses opportunités de collaboration internationale qui peuvent être réalisées durant son parcours scolaire. Ces opportunités de stage international permettent d’enrichir son expérience universitaire, en plus de gagner en apprentissage professionnel.
Durant mon parcours scolaire, j’ai eu la chance de participer à de nombreux stages, ainsi qu’un échange-étudiant. Bien que la plupart étaient en personne, je considère tout de même que mon expérience virtuelle est la plus riche. Si ce genre d’expérience vous intéresse, alors cet article est pour vous. Je vous parlerai du processus de sélection, de l’accompagnement de la Faculté des sciences sociales (FSS) avec lesquels je suis actuellement toujours en communication. J’espère, qu'à travers votre lecture, vous donnez envie de participer à ce genre d’aventure au sein de l’université.
Pour ma part, je suis étudiante en étude de conflit et droit humains, en quatrième année de baccalauréat. Personnellement, c’est un jeu de hasard et d’intérêt qui m’a porté à appliquer pour un stage avec le CECI (Centre d’étude et de coopération internationale). Le CECI m’a donc particulièrement interpellé pour leur spécificité d’inclusion des genres et d'égalité entre les sexes. Comme je l’ai brièvement mentionné, le stage que j’entreprends actuellement est le plus pertinent et riche que j’ai effectué, malgré sa particularité virtuelle. Je ne peux que parler de mon expérience avec le CECI, mais j’ai confiance que l’université met en place les mesures nécessaires du processus de sélection jusqu’à la toute fin des stages ; l’université est impliquée dans notre réussite. À ce sujet, le processus de sélection permet à chaque participant de démontrer son intérêt et ses compétences pour le stage. C'est une chance de savoir que nous sommes réellement considérés équitablement dans ce processus de sélection. Par la suite, il y a des formations pré-stage qui ont pour but de bien comprendre la réalité de la collaboration internationale. Ces quelques formations sont cruciales dans la compréhension des réalités culturelles et internationales auxquelles nous ferons face. Encore une fois, au travers de ce déroulement, l’université est très présente et soucieuse de notre bien-être, notre compréhension et encourage la participation. Nous avons aussi l’occasion d’échanger durant le stage des difficultés qui pourraient se présenter à nous et de toutes autres préoccupations conjointes.
C’est quelques énumérations sont la raison fondamentale qui, pour moi, on fait la différence entre mes expériences de stage. Le soutien offert par l’université fait une réelle différence dans le bon déroulement du stage. Je suis confiante que le reste de mon stage se déroulera aussi bien que durant cette première partie et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je vous reviendrai prochainement pour la suite de ce blog…
Avril 2022
La fin du parcours
Jimmy, Maîtrise en science politique, Association canadienne des Nations unies, Kenya, ONU Habitat Kenya
Le stage international est un moment opportun pour un étudiant d’appliquer la théorie apprise pendant le parcours universitaire. J’ai eu la chance d’avoir cette opportunité de participer au stage international au Kenya cet hiver. Les formations préparatoires du stage se sont déroulées sans interruption malgré la pandémie de Covid-19 qui a rendu toutes choses incertaines.
Après les formations préparatoires, mon stage a commencé comme prévu et j’ai été placé au Kenya avec l’ONU Habitat. Pendant mon stage, j’ai appris beaucoup sur le fonctionnement du système onusien et j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe organisationnelle des séries des conférences internationales sur le rôle des femmes dans le développement international. Pour la célébration de la journée internationale des femmes, l’ONU Habitat, HRSI Unit(Human Rights and Social Inclusion Unit) a organisé une série de conférences en quatre parties intitulée « Women as Changemakers for Climate Action », conformément. Le thème de la Journée internationale de la femme (JIF) de cette année est « L’égalité des sexes aujourd'hui pour un demain durable ».
Dans cette série, des femmes remarquables ont été invitées pour partager leurs défis et accomplissements de leur vie professionnelle en tant que les femmes. J’ai eu l’opportunité de participer à l’organisation de cette série et j’ai aussi été un modérateur de la troisième partie dont le thème était ‘’Women as Changemakers for Climate Action - Agriculture and Food Security’’. Notre invité a été Dr Jemimah Njuki, cheffe de la section de l'autonomisation économique à ONU Femmes (Economic Empowerment section at UN Women).
En plus, je travaille également avec une équipe sur un projet intitulé ‘Compendium des Pratiques Prometteuses’ où je suis chargé les projets déposés par les organismes locaux des pays (République du Congo, Tchad et Sénégal). Ma tâche est de conduire des entrevues avec ces organismes locaux pour pouvoir collecter plus d’informations nécessaires sur leurs projets. Je rédige un rapport sur chaque projet déposé de manière narrative. En bref, je suis impliqué dans plusieurs groupes qui travaillent sur les différentes initiatives dans notre unité.
En dépit d’effectuer mon stage de manière virtuelle à cause de la pandémie Covi-19, je suis satisfait de cette opportunité que l’Université d’Ottawa m’a accordée à l’aide de l’Association canadienne pour les Nations-Unis pour. Les formations préparatoires m’ont tellement donné la force pendant mon stage au Kenya. Lorsque je rencontrais les défis, je savais où je devais tourner pour chercher l’aide. Je pense que l’accompagnement de l’Université pendant ce stage à travers une série des réunions m’a donné la force et la résilience pour surmonter les défis que j’ai rencontré pendant cette période de stage.
Quelle expérience!
Samira, Économie et développement international, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
La période de stage tire à sa fin, cette semaine étant celle de ma dernière rencontre avec les responsables de l'ONG locale SOFEDI et de l’ONG Canadienne Alternatives. J’aimerais tout premièrement remercier les coordinateurs de stage et les responsables qui ont été d‘une écoute remarquable. Toujours disponible pour répondre aux questions malgré les différents fuseaux horaires.
J'espérais au cours de cette expérience, acquérir des connaissances adéquates pour continuer mon éducation en études de genre et je suis comblée. Bien vrai que je n’ai pas eu de tâches techniques comme je l'envisageait au départ mais j'ai pu apprendre énormément sur les actions de SOFEDI en RDC ce qui est notable et très inspirant.
Il m'arrive de me demander, est-ce que j'ai eu l'impact que je voulais avoir sur l'ONG locale, sur sa mission ? Peut-être oui peut-être non mais je sais que pour le peu de temps que j'ai pu passer avec eux, malgré la distance, j'ai été d'une aide considérable.
Cette expérience, malgré ces challenges et ses bas, m’a fait grandir et je me sens prête à accomplir de nouvelles choses dans ma carrière.
Au-delà de la distance
Kadidja, Développement international et mondialisation, Alternatives, Cap-Vert, Maracanã, Assistante aux projets et à la recherche
En mars 2020, lorsqu’il fallait laisser les cours en présentiel pour adopter les cours en ligne, pour être honnête, pour moi c’était le seul bon côté de la pandémie, du moins c’est ce que je pensais. J’en avais assez des cours de 8h30, où je devais me préparer pour aller en cours, alors en hiver c’était un cauchemar.
Cependant, au bout de quelques mois seulement je ne voulais qu’une chose, retourner dans les salles de classe. Il m’était impossible de suivre un cours avec toute mon attention comme je le faisais au sein des salles de cours. J’accordais plus de temps à mes révisions que d’habitude parce que j’avais du mal à être concentrée pendant les cours en ligne.
Je tenais à dire tout cela, pour que vous compreniez à quel point l’enseignement à distance ne m’était pas vraiment convenable. Pourtant, j’ai pris ce stage à distance parce que je savais que j’allais m’y consacrer au maximum et que c’était une opportunité d’apprentissage très importante pour moi, mais aussi que c’est un apprentissage pratique plutôt que théorique, avec ce stage j’avais la chance de mettre en pratique tout ce j’ai eu à apprendre pendant ces quatre dernières années.
Et, je peux vous assurer que c’est surement l’une des meilleures décisions que j’ai prises. En effet, mon stage était sans doute une expérience incroyable, être en mesure de participer à l’élaboration d’un projet qui a un impact aussi grand sur la vie de plusieurs personnes. Ce qui rend cette expérience encore plus symbolique est que mon ONG d’accueil venait juste de débuter le projet sur lequel je travaillais et j’ai donc la chance d’assister à la mise en place d’un projet qui va toucher positivement la vie de plus de 300 personnes.
Cette expérience, je l’ai vécue de manière très agréable, j’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais avant, cependant je suis convaincue qu’elle aurait été absolument incroyable si je l’avais réalisé directement dans le pays d’accueil, aux côtés des membres de l’ONG et des personnes que nous aidons.
Reconnaissante!
Bénédicte, Droit civil et développement international et mondialisation, Alternatives, RDC, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
J’ai toujours voulu pratique dans le milieu international, mon stage a SOFEDI est venu confirmer avec certitude que j'étais vraiment amené à travailler dans un environnement international. Que dire de mon stage a SOFEDI? A vrai dire, j’en perd le mot, chaque fois que je pense de mon parcours depuis les 10 semaine, je me sens privilégier. J’ai tant appris, j’ai tant découvert et je suis tant reconnaissante.
Mon stage, même en virtuel fut très enrichissant. Mon ONG locale est une équipe passionnée, qui cherche à toujours intervenir pour l’intérêt de la population vulnérable (femmes, handicapé, communauté délaissée etc.) A travers les diverses tâches effectuées, j’ai pu comprendre qu’il prenait leur mandat à cœur et ce fut autant agréable pour moi, d’avoir été compter dans une équipe aussi solide. Je me compte chanceuse d'avoir une l’ONG locale comme celle-ci !
Ce stage fut si plaisant, travailler avec l’ONG SOFEDI a été aussi très éducatif, je peux dire désormais que grâce à mon expérience, je possède un énorme bagage de connaissances et d’acquis, qui, non seulement me serais un atout professionnel, mais aussi personnel.
Presque la fin, déjà !
Anne, science politique et en administration publique, Alternatives, Cameroun, PROTÈGE QV (Promotion des Technologies Garantes de l’Environnement et de la Qualité de Vie)
Le stage touche à sa fin et pourtant j’ai souvenir qu’avant de l’avoir commencé j’avais la crainte qu’il me paraisse trop long. Lors des formations pré stage, on nous avait demandé d’écrire une lettre pour le stage accompagné de questions concernant nos préoccupations, l’enthousiasme et l’apprentissage. À vrai dire, cette lettre était remplie de préoccupations qui s’avère aujourd’hui infondées. Je suis heureuse d’avoir eu l’opportunité d’y participer.
Récemment, je me suis concentrée sur la communication dans l’aspect de Protège QV. On a assisté à une nette amélioration des réseaux sociaux et des publications. Leurs reconnaissances sont à leurs apogées. Il est gratifiant de voir des résultats probants après des recherches et des élaborations établis au cours des dernières semaines. Il me paraissait presque impossible de percevoir une quelconque évolution, le stage étant fait à distance, mais le bilan et les statistiques sur les réseaux sociaux ont prouvé le contraire.
Protège QV, à changer ma perception des choses et m’a permis d’avoir une nouvelle vision d’un pays dont j’ignorais les inquiétudes, les difficultés et les aspirations. Cette ONG lutte pour les droits humains fondamentaux et ceux mêmes qui sont souvent sous-estimés, voire ignorer en Afrique comme des sujets comme la désinformation, la sécurité sur internet, la marginalisation des femmes journalistes, etc. J’ai appris aussi que d’une part une ONG peut avoir toutes les ressources nécessaires, mais il est important d’avoir de la visibilité pour être considéré, entendu, pris en compte. Je recommande à toute personne disposant de temps libre de postuler en tant que bénévole ! Cela aiderait l’organisation.
Mars 2022
La fureur de la COVID-19 et le pouvoir de l'opportunité
Yasmin, Maîtrise en Administration publique, Alternatives Montréal. Centre de créativité des enseignants (CCE), Palestine
Au cours de ma première année de maîtrise en administration publique à l'Université d'Ottawa, j'ai décidé de participer à un stage international plutôt que de m'inscrire à un cours. Je travaille actuellement au centre de créativité des enseignants (CCE), une ONG palestinienne qui s'occupe de questions liées à l'éducation, en collaboration avec Alternatives, une ONG basée à Montréal qui vise à maintenir et à renforcer les droits collectifs. En raison de la pandémie mondiale, il était évident que j'allais effectuer mon stage avec des procédures sans précédent, autrement dit, un
[Caption]
saut rapide dans le travail à distance. Au début de mon stage, j'ai malheureusement attrapé la COVID-19 et mon stage a donc été assez lent et n'a pas progressé de manière aussi instrumentale de mon côté. Malgré ce contretemps, il m'a permis d'acquérir une expérience professionnelle, d'apprendre sur le tas et d'élargir mon réseau dans le confort de mon foyer. Je suis actuellement chargée de mener des entretiens avec des éducateurs et d'autres acteurs dans les semaines à venir. Même si le travail que je fais est ligne, je peux utiliser mes compétences en matière de recherche et mes connaissances universitaires ainsi que les appliquer à mes missions de stage.
Sans aucun doute, j'aurais préféré faire mon stage à l'étranger si ce n'était pas pour la fureur de la COVID-19. Cependant, le travail à distance m'a permis de relever de nouveaux défis auxquels je ne m'attendais pas. Une compétence importante que j'ai maîtrisée au cours de mon stage est la gestion du temps et l'accomplissement de lourdes charges de travail, tout en complétant mon diplôme d'études supérieures. Ce stage est une expérience importante pour moi, qui a de grandes répercussions sur le reste de mon travail et de ma carrière. Des compétences telles que la prise de décision, la gestion des risques, la communication, le travail en équipe et l'esprit d'équipe me serviront tout au long de ma vie. En d'autres termes, cette expérience ne restera pas nécessairement avec moi seulement pendant mon contrat de stage, mais elle restera avec moi pour toute ma carrière à venir.
Courage : la pandémie prendra fin. Son héritage sera de longue durée, mais pas entièrement mauvais; les progrès, les services sociaux et les systèmes que nous développons peuvent être utilisés pour le bien de tous. Si je m'inspire des succès et des leçons de ce stage international à distance, je peux appliquer ce que j'ai appris à ma carrière et être prête à affronter ce qui m'attend sur le marché du travail.
Opportunité et passion
Judith, Économie et développement international, Alternatives, Cameroun, PROmotion des TEchnologies Garantes de l’Environnement et de la Qualité de Vie, PROTÈGE QV
Mes deux premières années à l’Université d’Ottawa furent en École de gestion Telfer car lors de mon admission, je croyais que ce champ d’études me représentait le mieux. Cependant, j’éprouvais au fur et à mesure un désintérêt considérable pour mon programme. Cela m’a conduit à chercher réellement mon domaine d’excellence, jusqu’à être conduit en Économie internationale et développement. Ainsi, ce choix fut l’un des meilleurs que j’ai fait car il allie totalement deux champs d’études que j’apprécie énormément qui sont la science économique et le développement internationale. C’est donc un nouveau voyage pour moi que d’exploiter pleinement mon potentielle et de trouver la spécialisation qui convient le mieux à mes capacités.
Dans cette optique, m’inscrire à ce stage était une grande opportunité dans le but de mieux comprendre le développement international, de la théorie vers la pratique. Mais c’est aussi un moyen d’obtenir une expérience professionnelle qui permet de comprendre en long et en large les réalités du terrain, ce que je conseillerais au plus grand nombre. Ainsi, être acceptée au stage à l’ONG Protège QV, fut une grande joie pour moi, surtout dans cette crise sanitaire minée par le Covid.
Ce cheminement de stage m’a permis de me découvrir et est déterminant pour mes orientations professionnelles futures. En illustration, à travers plusieurs meetings avec certains partenaires de mon ONG, j’ai beaucoup appris sur les problématiques qui pouvaient conduire à certaines prises de décision et certains mécanismes de recherche de solutions. De ce fait, cette intégration éclaire ma lanterne sur mes futurs choix de spécialisation.
J’encourage toutes personnes à ne jamais se limiter, à chercher par tous les moyens des opportunités qui vous permettrons de vous découvrir. Et ainsi, à devenir le(la) meilleur(e) dans un domaine qui vous passionnera et vous conduira à être des solutions pour d’autres.
#SaltandLight #Newadventure #Borntoshine #ANJ #Rouahprod
Un atout pour mon parcours académique
Justine, Développement international et mondialisation, Centre d’étude et de coopération internationale(CECI), Haïti, CECI-Haïti
Je suis étudiante en quatrième année du programme de développement international et mondialisation. Je crois sincèrement que mon parcours universitaire m’a permis de me sentir confiante et prête à réaliser un stage à l’international. Puisque je n’ai pas beaucoup d’expérience de travail dans le domaine, je trouve que les connaissances que j’ai acquises à propos des organisations non gouvernementales et à l’aide au développement se sont avérées très utiles lors des premières semaines de mon stage.
En effet, durant mes études j’ai surtout appris à quel point la communication est un aspect crucial pour les organisations non gouvernementales et qu’afin de comprendre les besoins réels de la population locale, il est primordial de s’immerger dans la culture et discuter directement avec les locaux. Ainsi, avant le début de mon stage, j’ai eu quelques inquiétudes face à cet aspect, car celui-ci allait se dérouler entièrement en ligne et je ne pouvais pas être sur le terrain. Malgré ce défi, j’ai su m’adapter et apprécier les efforts de l’université et mon organisation pour créer une expérience de travail tout aussi enrichissante à distance qu’en personne. Il suffit de prendre pour exemple, le fait que mon organisation coordonne des réunions chaque semaine pour que je puisse parler avec les autres stagiaires qui sont aussi à l’international et aussi avec ceux qui sont présents sur le terrain. Grâce à ces rencontres, j’ai eu la chance d’en apprendre beaucoup plus sur la situation politique en Haïti, les besoins de la population ainsi que la vie quotidienne des locaux.
Pour conclure, je me sens très reconnaissante dû au fait que je peux participer à un stage international malgré les circonstances de la pandémie. Je suis fière d’avoir eu cette opportunité et je recommande cette expérience à tous.
Le stage idéal
Samira, Économie et développement international, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
Étudiante en économie internationale et développement à l’Université d’Ottawa, j’ai choisi ce programme à cause de mon attrait au processus de financement et d’attribution de l’aide au développement (APD). En effet, ayant grandi dans un pays jugé sous-développé, très jeune j’ai vite voulu comprendre les contours et profondeurs de cette aide. Cependant, au cours de mon parcours universitaire j’ai développé un grand intérêt pour les études de genre qui m’ont poussé à postuler un stage international auprès de l’ONG Alternatives en partenariat avec l’ONG SOFEDI basée au Conge RDC qui milite pour les droits des femmes travaillants dans les mines et pour l’accès à la santé sexuelle et reproductive. Lorsque j’ai appris que ma candidature avait été accepté, j’étais très heureuse et excitée de débuter cette expérience que j’appelais personnellement le stage idéal au vu de mon intérêt grandissant face aux relations de genre.
Effectuant mon stage à distance du aux restrictions liées à la pandémie de la Covid 19, j’ai eu à me poser des questions sur ce que représentais pour moi le stage idéal et je me suis retrouver énumérant ces éléments entres autres : avoir une communication parfaite avec les représentants de l’ONG locale et canadienne, avoir des informations en temps réelles sur les enjeux des femmes travaillant dans un domaine jugé masculin dans la région où se déroule de mon stage, être impliquée dans l’élaboration de procédures/programmes concernant l’ONG. Pour moi le stage idéal était une perfection que je m’étais construite avant même de débuter.
À un peu plus d’un mois après le début de mon stage je retiens que, l’adaptation, au-delà de mes propres attentes perfectionnistes a été mon plus grand atout. Les représentants de l’ONG locale, de l’ONG canadienne et de la faculté nous encadrent au maximum de leur capacité mais je dirai que l’atteinte des objectifs qu’on s’est soi-même prescrit repose en bonne partie sur nos capacités à aller vers l’information qu’on recherche et sur le fait de rester motiver tout le long même si nous sommes derrière nos écrans.
Le stage idéal, est donc celui-là où je m’adapte.
Expériences enrichissantes
Jimmy, Maîtrise en science politique, Association canadienne des Nations unies, Kenya, ONU Habitat Kenya
Lorsque j’ai appris que j’avais obtenu un stage international à l’ONU-Habitat au Kenya, j’ai été à la fois content et intimidé à l’idée de travailler pour une agence onusienne comme celle-ci. Étant donné que je n’avais pas assez d’information sur cette agence, j’ai immédiatement commencé une recherche approfondie pour comprendre le mandat et la mission de cette agence onusienne. Je n’avais jamais travaillé à l’ONU ou à une organisation de développement international auparavant. Lors de ma première séance d’orientation avec ma superviseure, elle m’a expliqué les tâches que je devrais accomplir. Elle m’a expliqué en bref, le type de travail que je ferai avec un groupe de trois personnes. Dans cette perspective, j’ai eu l’occasion de poser des questions pour mieux comprendre ma responsabilité en tant qu’un stagiaire.
Au cours de la semaine suivante, j’ai été présenté dans les différents groupes travaillant sur les différents projets afin de faire connaissance avec les autres. On m’également donné plusieurs documents à lire pour se familiariser avec l’ONU Habitat. Mon groupe est intitulé Jeunesse 2030 Groupe Logistique (Youth 2030 Logistics Team). Où je joue le rôle d’assistant de la coordinatrice. Les pays les pays pour lesquels je suis chargé de réconcilier les reçus de paiement sont : le Sénégal et le Ghana. La tâche est de classifier les dépenses qui seront remboursées à l’ONU Habitat Sénégal pendant la formation Jeunesse 2030 qui a eu lieu en février de cette année. Après avoir réalisé ma première tâche, j’ai reçu une excellente rétroaction de ma superviseure car lorsqu’elle a présenté ce document à ses supérieurs, elle a également eu une rétroaction positive. Je suis aussi chargé de traduire les documents disponibles en français, chaque fois qu’elle les reçoive en provenance du Sénégal.
Je travaille également avec d’autres groupes sur différents projets. Ces projets sont: Youth HRSI Crowdfunding, Youth HRSI (Human Rights and Social Inclusion) Community of Practice. Mon stage actuel me permet de travailler sur différents pays et continents. Cela me donne la connaissance sur le partenariat entre les agences Onusiennes et les pays du monde dans le développement international. Je suis content de pouvoir appliquer la connaissance que j’ai obtenu à l’Université d’Ottawa sur les Objectifs de Développement International dans l’optique de l’intersectionnalité. Mon agence joue le rôle de développement international à travers l’urbanisation rapide des villes. Je constate souvent qu’on apprend de manière profonde les concepts à l’université, ce qui me facilite dans mon stage à l’ONU.
Je trouve qu’au fur temps, je gagne des expériences sur l’élaboration des différents projets et la façon dont on devrait présenter les projets devants les partenaires et les parties prenantes. Dans cette perspective, ma communication s’améliore de plus en plus et mes superviseurs ne cessent pas de m’encourager à m’impliquer dans différents projets pour obtenir plus des expériences enrichissantes. Je suis content d’avoir participer dans ce stage international cet hiver.
Février 2022
Un manège d’émotions
Bénédicte, Droit civil et développement international et mondialisation, Alternatives, RDC, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
Ce stage a fait ressortir en moi, un sentiment d’empathie, que je n’ai jamais connu auparavant. À travers les partages des discussions, les rapports, les conférences cela m’a ouvert les yeux. En faisant mes rapports et réfléchissant sur les sortes des femmes et des jeunes filles, a quelque reprise j’ai eu les larmes aux yeux. Des jeunes filles laissées à eux-mêmes avec une grossesse après une agression sexuelle et cherchent une porte de sortie avec des remèdes traditionnels, qui parfois peut mettre en péril leur vies. Des femmes, qui vendent leur corps dans les secteurs des miniers pour subvenir à leur besoin quotidien, des travailleuses dans les mines, qui reste des mois impayés. Au tout début, j'avais développé ce sentiment d'un devoir de les protéger, de vaincre les injustices qu'ils vivent, bref, je voulais tout changer.
Mais ce n'est pas possible, et ça m'a frustrée quelques jours. Énervée, qu’encore ici au 21e siècle de telles choses se font, la façon dont les femmes sont manipulées, dénigrées et mises de côté, délaissées. Toutes les actions qu’elles entreprennent ont été façonnées par la société, venant non seulement des hommes, des organisations internationales, mais aussi de leur gouvernement, qui devrait assurer leurs épanouissements, mais au contraire, les oublie.
Vraiment, ces émotions ont généré en moi, ce sentiment de faire tout ce que je peux, de faire tout ce que je suis mandatée de faire, non seulement pour moi et mon ONG, mais pour toutes les femmes qui reçoivent de l'aide de mon ONG. Je veux mettre mon 100% dans tous mes activités, et j'espère qu’indirectement je peux jouer un rôle efficace, même s’il est moindre.
Cependant, je suis reconnaissante avant tout d’avoir une opportunité de travail avec un organisme qui focalise ses activités et initiatives sur les femmes et les jeunes filles. Je vois enfin l’autre côté de la médaille, non seulement le côté théorique enseigné dans mes cours, mais aussi le côté pratique. Les liens entre la théorie et la pratique sont effectivement différents. Mais à vrai dire, ce que j’expérimente va bien au-delà de mes cours. Ce que j’apprends du stage ne peut être enseigné et assimilé par le biais de cours. Même, avec un stage virtuel, j'aperçois les réalités des femmes et les injustices à leur égard, et je suis encore plus éblouie des efforts et des initiatives que l’organisation SOFEDI entreprend.
Sautez le pas !
Dalia, Psychologie, Alternatives, Inde, India Civil Watch International (ICWI)
Je suis étudiante en quatrième année de psychologie, mais j’aimerais poursuivre mes études en droit. Le droit est en effet un sujet qui m’intéresse énormément. J’ai donc cherché à avoir plus d’expérience dans ce domaine. J'ai donc choisi d’effectuer mon stage avec l’organisme India Civil Watch International (ICWI).
ICWI est en effet un organisme qui cherche à dénoncer les abus du gouvernement indien ainsi que la façon dont les droits de différentes minorités sont bafoués, ICWI participe activement à différents procès d’envergure.
Dans le cadre de mon stage avec ICWI, j’ai énormément appris sur le contexte politique en Inde, sur les discriminations que différentes minorités subissent et sur les moyens légaux utilisés pour combattre ces injustices. Ce stage est une expérience extrêmement gratifiante : je peux en apprendre plus sur les sujets qui m’intéressent, approfondir ma connaissance de la culture indienne et aider un organisme dont je respecte et admire énormément le travail.
Si je peux donner un conseil aux étudiants lisant ce billet et hésitant à participer à un stage à l’international : n’hésitez pas, sautez le pas ! C’est une des meilleures expériences que j’ai pu avoir à l’université.
Mon stage à PROTEGE QV
Anne, science politique et en administration publique, Alternatives, Cameroun, PROTÈGE QV (PROmotion des TEchnologies Garantes de l’Environnement et de la Qualité de Vie)
Cela fait à peu près un mois que le stage a commencé et pourtant de multiples évènements ont couronné mon apprentissage. Faire un stage à distance n’est pas évident, l’immersion de la culture du pays, la compréhension des différentes manières de pensée, la chaleur humaine manque un peu à l’appel.
Toutefois, le roman faisant partie des travaux du cours/stages Faculté des sciences sociales aide beaucoup. Malgré le fait que celui-ci ne soit pas un livre historique, j’ai été amenée à apprendre mille et une choses sur des aspects très peu discutés dans la vie en général. En l’occurrence l’auteur Mutt-Lon de mon roman « Ceux qui sortent dans la nuit » apporte des informations sur la sorcellerie dans certaines tribus dans les régions géographiques du Cameroun. Les traditions et coutumes racontées sont très enrichissantes passant d’un aspect du monde spirituel à la vie quotidienne des personnages.
Le stage est rythmé par des réunions quotidiennes et des comptes rendus hebdomadaires, sans compter les ateliers de communication. Aussi, j’ai été amener à proposer un planning en fonction des attentes des instructeurs du stage et de leur objectif. Dans l’objectif de se perfectionner, ils nous ont fait participer à des réunions en rapport avec la communication et les droits digitaux, des réunions très instructives bien que souvent exténuantes dû au décalage horaire qui exige de se réveiller très tôt.
Mes journées sont caractérisées par la recherche et la planification du progrès des médias sociaux pour favoriser plus de visibilité pour l’ONG, la stratégie première était marquée par l’analyse des réseaux et ensuite entreprendre des publications régulières afin d’attirer l’attention. Sans
compter la création du réseau social Instagram afin de maximiser leur opportunité d’être vu et reconnu. Le planning que j’ai établi énumère des recherches sur les droits digitaux, le management des réseaux sociaux et le travail que mes superviseurs de stage trouvent important à savoir le tracking de la désinformation.
De plus, je suis chargée de la rédaction d’article pour enrichir les réseaux sociaux. La rédaction se base sur des évènements importants. L’article dont je ferais la rédaction sera sur l’atelier de formation des femmes journalistes résidant à Yaoundé et des zones environnante à Protège QV. De plus, afin d’alimenter les réseaux sociaux j’ai fait la demande de photos et d’évènement afin de s’occuper avec aise des miniatures des réseaux sociaux et d’en faire des montages photos. Pour le moment je n’ai pu avoir que certains audio sans trop de photos mais cela ne saurait tarder.
Au-delà de ces travaux de recherches, Protège QV à des objectifs plus profonds. En effet, il tente de promouvoir la participation active des multiples acteurs afin d’encourager à l’amélioration de condition de vie, les recherches sur la gestion de ressources naturelles et l’empowerment des femmes en société à travers des programmes d’informations. Dans les semaines à venir, on déploiera des stratégies nationales de plaidoyer, sans compter la diffusion de mi-février sur un évènement organiser sur la plateforme de Protège QV.
Novembre 2021
En fin de compte, bilan positif et satisfaisant
Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras
L’expérience de stage à distance comporte des avantages, mais aussi des défis à relever. Dans ce deuxième blogue, j’aimerais partager mes stratégies d’adaptation face à ces challenges ainsi que mes acquis de ces dix semaines d’apprentissage, le rôle des différents acteurs pour que cela soit possible.
D’abord il faut admettre que voyager sur un terrain virtuel signifie en partie, faire un voyage en nous-même pour nous redécouvrir en tant que personne. Puisque la perfection n’existe pas, il faut s’attendre à des surprises, à des illusions, à de l’inconfort, à des questionnements, à des remises en cause, etc. L’ensemble de ses éléments nous pousse à la recherche du comment faire pour mieux faire. Certaines situations nous renvoient à nous-même, à réfléchir et à mobiliser nos potentialités, à rechercher des ressources internes et externes. C’est alors qu’on apprend à s’ouvrir pour s’exprimer, pour poser des questions, pour demander de l’aide, sortir un peu de notre zone de confort, essayer de nouvelles choses, etc. Par exemple, face à l’organisation de mon temps, à l’autodiscipline, à la concentration, je me donnais de petites récompenses d’encouragement (sortir marche, lancer des appels, regarder un film, etc.) après avoir atteints mes objectifs. Si la tâche n’est pas complétée, je me refuse ces petits plaisirs. Ces défis et ces petites stratégies ont contribué à ma croissance personnelle.
En outre, tout au long de ce stage, j’ai pu accumuler beaucoup de connaissances. En effet, face à l’ennui, à la faible charge de travail, à l’isolement, et après m’être exprimée sans changement majeur, j’ai décidé de faire des propositions. J’ai commencé à consacrer plus de temps de lecture sur le sujet de la recherche à laquelle je collabore. Je regardais des vidéos sur mon pays hôte pour améliorer ma culture personnelle sur les réalités socio-économiques, culturelles, politiques, historiques, etc. Je participais également autant que possibles aux formations organisées l’ONG canadienne qui parfois invite à participer à des activités externes tels que des webinaires, des conférences… Par ailleurs, l’expérience m’a permis d’élargir mon champ de relations personnelles à travers les liens créés avec de nouvelles personnes. Ce processus n’aurait été possible sans l’accompagnement de certains acteurs.
Il s’agit notamment de la Faculté des sciences sociales à travers le bureau des stages qui à travers les formations pré-stage, le suivi pendant le stage, les activités de réflexions personnelles a favorisé le bon déroulement du mandat. Aussi, le rôle de l’ONG canadienne est très apprécié. Les différentes formations ont été très enrichissantes. Quant à l’organisation hôte, le fait de nous ouvrir leur porte mérite reconnaissance car sans elle, on ne parlerait même pas de stage. Je ne puis me passer des collègues stagiaires pour l’expérience partagée, source de réconfort et de persévérance. C’est également l’occasion de remercier la présence d’autres acteurs invisibles qui de prêt ou de loin ont contribué ont rendu possible le stage.
En conclusion, je peux dire que l’expérience en soi est formatrice; les défis rencontrés sont transformateurs si on a le courage de les relever. En fin de compte, je suis satisfaite de mon apprentissage.
Un pour tous et tous pour… l’empowerment féminin !
Mia, Développement international et mondialisation, Centre d’étude de coopération internationale, Burkina Faso CECI Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF)
Il y a des gens qui ont de la chance, il y en a d’autres qui en ont moins. J’ai compris assez tôt que la tarte universelle de la chance ne pourrait jamais être séparée en parts égales entre tous. Il y en a des trop gourmands parmi nous. Alors quand on parle d’égalité, d’aide au développement, de droits de la personne, quand on dit « tous égaux », qu’est-ce que ça veut vraiment dire? Je crois que les meilleurs apprentissages se font grâce à l’expérience.
Ayant grandi dans un milieu où je n’ai jamais vraiment manqué de tarte, où même les petites filles avaient le droit de parole et la chance d’avoir plein d’ambition, j’ai été consternée de comprendre que ce n’était pas la réalité pour tous et partout.
En vieillissant, j’ai réalisé que malgré la chance que j’avais, je n’étais pas complètement à l’abri des injustices basées sur le genre. Parfois, c’est subtil comme la phrase : « Derrière chaque grand homme se cache une femme »…
Mais pourquoi est-elle cachée la femme? Et pourquoi n’est-elle pas décrite comme étant grande elle aussi?
Au moins, j’ai la chance de pouvoir en parler, de pouvoir poser des questions, de pouvoir dire « si l’on se place de l’autre côté, ce n’est pas la femme qui est cachée derrière l’homme : c’est l’homme qui est derrière la femme ». C’est effectivement une chance de pouvoir changer de perspective, de pouvoir visualiser un monde où les injustices basées sur les genres n’existent pas, de pouvoir dire son opinion sans craindre quoi que ce soit pour sa sécurité.
Pour moi, ce sont ces questions et préoccupations qui ont motivé mon envie d’étudier en développement international. Je voulais être confronté à des réalités différentes de la mienne. Comprendre le feu qui habite les féministes d’ici, mais aussi d’ailleurs. Me poser des questions sur la lutte des droits de la Femme. J’ai grandi dans un environnement où ma chance m’a permis d’être naïve et de croire que cette lutte avait été menée il y a longtemps de cela et qu’aujourd’hui on pouvait coexister en étant tous égaux. J’éprouve une éternelle reconnaissance pour celles qui ont rendu ma vie facile, mais je reconnais aussi qu’il en reste tellement à faire.
Lors de mes études, j’ai été introduite au concept de l’empowerment. Cette notion visant à « promouvoir l’émancipation collective des populations marginalisées » (Sondarjee, 2018, p. 503) a motivé plusieurs de mes recherches sur les dynamiques entre les genres de l’autre côté du globe, dans ces pays que l’on étiquette comme étant « en développement ». Ce dont j’ai eu la chance d’être témoin lors de mon expérience de volontariat international à distance, c’est de la force rassembleuse que ce concept possède principalement lorsque les femmes se l’attribuent. En travaillant auprès de la Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF), avec une quinzaine de membres actifs, j’ai remarqué que l’engagement du milieu sur la question des droits de la Femme est très vivant.
Les féministes sont fortes lorsqu’elles ne se font pas la compétition. Pour moi, c’était une inquiétude : ne pas avoir ma place au sein de l’écosystème de la CBDF. J’espérais pouvoir apporter de petites contributions à la vitalité d’une organisation pour les droits des femmes même si nos réalités étaient complètement différentes, même si ma lutte individuelle était différente de la leur. Il faut se rappeler que malgré la différence de nos luttes, nous puisons notre motivation et nos forces dans une volonté commune pour la reconnaissance des droits de la Femme et des personnes plus marginalisées.
« [L]es valeurs suprématistes masculines se traduisent également dans la méfiance, la peur et la concurrence qui opposent les femmes les unes aux autres » (Bell Hooks, 1986).
Le texte Sororité : la solidarité politique entre les femmes par la féministe Bell Hooks m’a beaucoup touché et plusieurs de ses énoncés sont gravés dans ma mémoire. Ce texte, premièrement paru en 1986, dénonce les contresens de la lutte féministe, mais explique aussi que ces embûches que rencontre la lutte féministe sont le résultat de la société patriarcale. Selon l’autrice, pour que la sororité existe, les féministes doivent « accepter de prendre la responsabilité de lutter contre les oppressions qui ne » sont pas directement dirigées contre elles (p. 21). Cette idée est un principe fondamental expliquant l’importance de l’aide au développement spécialement orienté sur la question d’empowerment féminin.
Même si je ne manque pas de tarte, je reconnais l’injustice et j’ai envie d’utiliser ma voix afin de revendiquer de la tarte pour ceux qui en ont moins.
Je remercie mille fois les femmes de la CBDF qui ont chaleureusement accueilli mes idées et moi afin de les aider pour une période de courte durée dans le cadre d’un mandat de volontariat à distance.
C’est en s’unissant qu’on devient fortes et qu’on va plus loin. Un pour tous, et tous pour... l’empowerment féminin.
Travail de volontaire… Une expérience enrichissante
Maite, Développement international et mondialisation, Centre d’étude de coopération internationale, Bolivie, Comité Mujeres Empresarias y Emprendedoras de Bolivia (CEEB), Agent-e en entrepreneuriat pour les femmes
J’ai actuellement, officiellement terminé mon stage. Je pourrais raconter une histoire rose ou tout s’est bien déroulé, mais cela serait mentir. Le résultat de fin de stage ne fut pas le même que celui déterminé au début dû à des inconvénients qui sont apparus au cours de la route, mais j’ai tout de même réussi à les surpasser. Je crois que tout volontaire pourrait vivre une expérience comme la mienne et c’est pour cette raison que je souhaite vous la partager aujourd’hui, pour qu’en tant que volontaire, vous soyez prêt à tout!
J’ai travaillé pendant trois mois avec le CEEB, un organisme local bolivien. Tout d’abord, mon expérience a commencé avec d’énormes délais. Cela a pris beaucoup de temps avant que mon rôle dans l’organisme soit clair. C’était la première fois que ce petit organisme, mis à pied il y deux ans, avait un volontaire à leur charge. Je crois bien qu’il y a peut-être eu un manque de préparation de leur part ou un manque d’information sur ce que comprenais accueillir un volontaire international à distance entre eux. Lorsque l’objectif fut clarifié, moi et ma coéquipière, aussi une volontaire canadienne, avons réalisé qu’après un mois, l’organisation n’avait pas encore accès aux documents officiels nécessaires pour effectuer notre travail. Nous avons dû surmonter beaucoup d’obstacles et mettre beaucoup de pression pour l’obtention d’informations de leur part.
Lorsque le projet – un sondage à niveau national en Bolivie - que je devais mettre en place fût finalement terminé, il ne me restait que 2 semaines à mon stage. Ainsi les deux dernières semaines de mon mandat, je n’ai fait que des appels. En revanche, avec mon équipe, il nous fut impossible de compléter la quantité d’enquêtes nécessaires, résultant que j’ai dû terminé mon stage sans voir le fruit de mon travail. Mon équipe actuellement est encore en train de faire des entrevues et obtenir plus de résultats. Je reste en contact avec eux puisque je souhaite connaitre les résultats de nos sondages.
Même si je suis déçu de ne pas pouvoir participé à la finalisation du projet, et cela dû à tous les retards et blocage rencontré, je suis extrêmement satisfaite et contente de mon travail. Avec très peu d’expérience dans le sujet d’entrepreneuriat féminin ou d’enquêtes, j’ai mis en place un sondage à niveau national pour obtenir des données quantitatives sur les barrières d’accès égalitaires aux produits et services financiers par les femmes, quelque chose qu’au début de mon mandat je pensais qu’il me serait impossible.
En tant que volontaire, nous devons être prêt à tout changement dans notre plan de travail. Nous devons être très patients et autonomes. Beaucoup de retard et d’imprévu peuvent survenir et nous devons savoir comment les gérer et continuer notre apprentissage. Nos expériences ne seront peut-être pas toujours ce qu’on a espéré, mais nous obtiendrons toujours des compétences et des nouvelles aptitudes qui nous rendons meilleures. Nous apprenons ainsi la vraie nature du développement internationale, un travail qui n’est pas toujours facile, mais qui au long terme pourra améliorer le monde.
Un casse-tête plutôt facile
Ramazan, Développement International et Mondialisation, Entraide Universitaire Mondiale Canada (EUMC), Malawi, Farm Radio International (FRI)
La connaissance acquise à l’école est le meilleur médicament pour guérir l’ignorance, mais ce qui compte beaucoup plus pour le succès de la vie ainsi que le changement de la communauté, c’est la mise en pratique de cette connaissance. C’est pourquoi l’université d’Ottawa fait tout son possible pour faciliter la possibilité des étudiants à bien exercer leurs connaissances acquises à ses assises.
Malgré le casse-tête que le monde traverse, l’université d’Ottawa étant plus innovante a répondu à la question que beaucoup d’étudiants et moi y compris avaient pour entrer dans le stage international, outil de départ vers l’expérience professionnelle après les études.
En septembre 2021 l’EUMC m’a présenté à l’organisation Farm Radio International (FRI) pour le poste d’officier de la communication à leur bureau du Ghana. FRI est une organisation internationale qui aide beaucoup de cultivateurs locaux à avoir les informations et la connaissance suffisante d’agriculture et des activités commerciaux de leurs récoltes, pour leur développement économique à partir du rendement du champ. Ces services d’éducation et de sensibilisation se réalisent à travers les formations de renforcement de capacité, les forums de discussion, et surtout les programmes des émissions de radios communautaire partenaires de FRI.
L’équipe de communication travaille fort pour la promotion des activités des agriculteurs locaux et des services appréciables que FRI exécutes dans les communautés rurales à l’international. Ma participation dans l’équipe de communication me donne une nouvelle expérience en matière de préparation et présentation de rapport mensuel sous le format PowerPoint. L’exploration de leurs sites web et mon implication dans leurs plateformes de réseaux sociaux me rend plus en plus professionnel en communication.
Bien que ce soit à distance, ce stage est une clé de l’ouverture de portes en termes d’expérience. J’ai des contacts quotidiens avec ma superviseure au Malawi. C’est comme si je suis au Ghana depuis le commencement de mon stage. J’apprends les langues nationales et locales du Ghana, la géographie, et le système politique touchant le développement économique du pays, etc.
En terminant je veux mentionner combien j’ai apprécié les formations de l’EUMC sur le rôle de femme dans le développement économique de la communauté et l’égalité de genre. J’étais surpris de lire et voir comment les femmes au Ghana transforment leurs vies économiquement. J’espère beaucoup pouvoir mettre en pratique ces connaissances et ces expériences dans mon parcours professionnel.
À l’ère de la COVID-19
Fatou, Science Politique, mineure en sciences économiques, option en entrepreneuriat, créativité et innovation sociale, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistante aux programmes
Faire un stage à l’international… à distance, ce n’est absolument pas évident ! Tout d’abord parce que la communication avec les organisations locales peut s’avérer fastidieuse, mais aussi et surtout que cela nous retire l’expérience du dépaysement et de l’immersion en terres inconnues.
Dans un même temps, cette même distance nous a permis de développer nos capacités de résiliences, de flexibilité et de persévérance. Nous n’avons eu d’autres choix que de nous adapter à ce nouveau format et de stimuler notre intellect pour trouver des stratégies nous permettant de profiter au maximum de cette expérience unique. Dans cette dynamique, l’encadrement de l’université nous a été d’une grande aide. En effet le cours arrimé au stage nous a permis de mettre objectivement le doigt sur nos forces et nos faiblesses et surtout de comprendre la meilleure façon de trouver l’équilibre nécessaire pour les exploiter efficacement. Personnellement, ce cours m’a permis de mieux cerner mes compétences, ce qui a été déterminant dans le choix de mes orientations académique et professionnelle futures. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, de toucher du doigt le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, d’en apprendre un peu plus sur le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Si rien ne vaut les contacts humains, ces activités nous ont quand même donner l’impression d’y être et de toucher du bout des doigts des peuples à l’autre bout du monde.
L’organisation canadienne a été aussi d’un grand soutien dans cette période exceptionnelle. Elle nous a permis de ne pas perdre le fil, de maintenir la communication avec nos organisations locales et surtout d’aiguiser nos compétences en matière de communication et de culture générale à travers différentes formations.
De plus, ce stage en contexte de pandémie nous a permis de nous immerger un peu plus dans ce monde hyperconnecté qui est désormais devenu le nôtre. Nous n’avons eu d’autres choix que d’apprendre à utiliser certains outils de communication et de travail auxquels nous n’avions jamais forcément été exposés. Des cordes de plus, ajoutées à notre arc !