Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Juin 2021
Créer une relation spéciale
Rebecca, ECH, CECI, Népal, Trans Himalayan Environment and Livelihood Program (T-HELP), Agente aux communications
Après plus de sept semaines en tant qu’agente en communication au sein d’un organisme local du Népal, je dois avouer mon inquiétude face à la situation de ce pays d’Asie qui ne fait qu’empirer.
Depuis le début de la COVID, nous avons été à quelques reprises sujet à entendre, par les nouvelles, ce qui se passe dans d’autres coins du monde. En revanche, depuis quelques semaines, l’information est plus ou moins présente. En m’informant sur la situation du Népal, que je doutais semblable à celle de l’Inde, j’ai eu la surprise, à mon grand désarroi, que la situation est davantage médiocre que nous pouvions le penser. En effet, le Népal traverse maintenant une deuxième vague effroyable. L’accès aux équipements médicaux en plus de la revente de faux équipements médicaux sur le marché noir consistent en soi deux problématiques importantes. Il faut mentionner que l’instabilité politique qui s’ajoute aux nombreux défis sociaux du Népal confronte la stabilité du pays. En plus de voir les cas et les décès qui augmentent sans cesse, des manifestations se font voir pour dénoncer les actions jugées non-démocratiques par le gouvernement. En plus de tout cela, le Népal, gravement susceptible de vivre les effets du réchauffement climatique, traverse une période où plusieurs inondations frappent certaines parties du pays.
Bref, ce que je lis chaque semaine au sein du Kathmandu Post, je n’aime pas ça.
Chaque semaine, chaque jour, j’ai une pensée particulière à ces femmes que je côtoie régulièrement avec lesquelles j’échange des courriels et des rencontres bimensuelles. Je dois également avouer que j’ai une inquiétude particulière dès que je n’ai pas de nouvelles de celles-ci pendant quelques jours, en craignant qu’elles ou un membre de leurs familles aient attrapé la COVID ou encore que leur ménage ait été affecté par une inondation. Mon empathie et ma compassion ne pourraient être plus présentes. Sans oublier que mon sens de l’altruisme se sent également bien impuissant par rapport à cette situation, par rapport à ces femmes, à ces collègues. C’est peut-être moi qui est naïve, mais je souhaiterais de tout cœur, en un seul clin d’œil, être capable de leur assurer une sécurité personnelle. Je ne suis pas en train de dire qu’en tant que stagiaire qui a la chance d’habiter dans l’Ouest que nous devrions être des héros et des sauveurs, mais je réfléchis grandement à comment nous pouvons être des acteurs.ices de changement.
Un stage international, c’est plus que d’offrir son aide et ses connaissances à un organisme à l’opposé de la planète. C’est également de créer une relation spéciale, et ce, même si elle reste professionnelle, avec une culture, une histoire et une population. C’est aussi d’embrasser à bras ouvert les problématiques de cet État, d’y réfléchir et de se positionner sur l’impact que nous pouvons avoir dans la vie de tous les jours de ces collègues, de ces femmes, de cette population.
Un stage à l’international à distance, quels sont les avantages ?
Rebecca, Conflits et droits humains, CECI, Népal, Trans-Himalayan Envrionment and Livelihood Program (T-HELP)
En essayant de reprendre un peu mon souffle après cette dure année 2020-2021, j’ai décidé de m’inscrire aux stages internationaux. J’en avais assez des examens, je cherchais de l’expérience de travail sur le terrain, mais j’essayais de rendre ma dernière année universitaire moins occupée que celle qui vient de se terminer.
Acceptée comme agente en communication auprès du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), j’ai ensuite été affiliée avec une organisation au Népal, soit le Trans-Himalayan Envrionment and Livelihood Program (T-HELP). Je suis chargée de mettre à jour les documents officiels de l’organisme, d’entrer en contact avec de potentiels bailleurs de fonds et de potentiels partenaires, mais surtout, de m’occuper des réseaux sociaux de l’organisme. À cette cinquième semaine de stage, il se doit d’avouer que la lune de miel se termine, mais j’essaie de d’abord satisfaire les besoins de mon organisme.
À ce jour, je suis entièrement satisfaite d’avoir choisi un stage au lieu de suivre 2 cours d’été. Même si les cours d’été sont habituellement de six semaines et que ce stage en est de douze, éviter les examens, les travaux et les cours intensifs me permet de respirer.
Une autre beauté de ce stage est qu’il me permet de travailler sur quelque chose d’entièrement différent de mon domaine d’étude. Certains verraient ceci comme un désavantage, mais au contraire, je crois personnellement que j’acquière des connaissances fortes utiles, et ce, même si elles ne sont pas directement liées à mon domaine d’étude. En considérant que la théorie rejoint plus ou moins la pratique, je prends cette opportunité comme une manière d’enrichir mes connaissances.
Il est vrai que le décalage horaire pourrait être un obstacle important pour plusieurs. En revanche, je décide d’aborder cet obstacle autrement. En commençant ma journée très tôt, celle-ci se finit également plus tôt. J’ai donc davantage de temps pour profiter de cette belle température. De plus, les rencontres sont peu fréquentes, soit une fois aux 14 jours. Je dois donc très rarement me réveiller à 5 h du matin.
Un autre avantage d’un stage à distance, c’est la possibilité de continuer ses occupations ici. En étant soigneusement préparé et dédié aux tâches du stage, il est totalement possible de mélanger ses responsabilités personnelles et professionnelles.
En revanche, le plus grand désavantage d’un stage international est qu’il est plus difficile de comprendre et d’adopter la culture d’un pays d’accueil. Heureusement, en étant créatif, il est très possible d’avoir une expérience de stage à distance de manière très semblable à un stage en présentiel. Par exemple, j’essaie d’intégrer au moins une recette par semaine qui provient du Kathmandu Post.
En réalité, lorsque nous remettons les choses en perspective, c’était vraiment le meilleur choix à faire !