Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Juillet 2022
Comment choisir son stage à distance?
Sandra, Étude des conflits et droits humainsPays de stage : TunisieONG canadienne : AlternativesONG locale : Forum Tunisien des droits Économique et sociaux (FTDES)En tant qu’étudiante dans le programme de conflits et droits humains, j’ai évidemment beaucoup d’intérêts pour tous ce qui a trait à la défense des droits humains, la résolution de conflits et la consolidation de la paix. Bientôt diplômée dans ce programme, je souhaitais acquérir à travers ce stage une expérience de travail pertinente afin de pouvoir exercer plus tard dans le domaine.
Lorsque les propositions de stage ont été publiés j’ai donc orienté ma recherche en ce sens et j’ai finalement trouvé un stage comme assistante de programmes pour un organisme qui œuvre dans la défense des droits humains.
Après 12 semaines de stages, je réalise que mon choix était judicieux: j’ai pu renforcer mes connaissances et en apprendre plus sur la Tunisie et la défense des droits humains en générale.
Cependant, j’aimerais quand même dire aux futurs étudiants stagiaires qu’il ne faut pas se limiter à choisir un stage en fonction de ses études ou intérêts personnels. Dans le contexte d’un stage virtuelle, où l'on est amené à travailler la plupart du temps seul, il peut être difficile de conserver son intérêt. Je conseille donc aux futurs stagiaires d’oser et prendre le risque de choisir un domaine qu’ils ne connaissent pas. Cela vous permettra de d’apprendre de nouvelles choses et de développer de nouvelles aptitudes etc.
Transition: de la salle de classe au marché du travail
Sandra, Étude des conflits et droits humainsPays de stage : TunisieONG canadienne : AlternativesONG locale : Forum Tunisien des droits Économique et sociaux (FTDES)Je suis étudiante en quatrième année en conflit et droits humains. Depuis toute petite, j’ai toujours rêvé de travailler dans une ONG et de réaliser des missions humanitaires à l’internationale. Ainsi, pour arriver à cela j’ai décidé lors de ma dernière année de participer au programme de stage international de la Faculty des sciences sociales uOttawa afin d’avoir de l’expérience et ainsi mettre toutes les chances de mon côté pour trouver un travail dans mon domaine d’étude après mon baccalauréat.
J’effectue mon stage en ce moment avec le Forum Tunisien des droits Économique et sociaux (FTDES). FTDES est une ONG locale dont la mission principale et la défense des droits économiques et sociaux des populations tunisiennes. En effet, le FTDES a été créé dans le contexte du printemps arabe et joue un rôle d’observateur indépendant en fournissant des informations sur la situation en Tunisie afin d’orienter l’opinion publique dans la prise de décision.
Dans le cadre de mon stage j’ai reçu la mission de rédiger un rapport sur la tendance des mouvements sociaux en Tunisie. J’ai appris au cours de mes quatre années universitaires à développer des connaissances en analyse, rédaction et en synthèse de l’information. Ce stage est pour moi une excellente opportunité de mettre en application ce que j’ai appris, mais aussi une excellente transition pour moi avant de prendre ma place dans le monde professionnel.
Si certains en me lisant hésitent encore à se lancer dans cette expérience, je vous dirais de ne pas hésiter. Le fait de participer à ce programme a enrichi mon Curriculum vitae et m’a permis de pouvoir décrocher un autre stage.
Apprentissage et stage
Judy, bacc. Spécialisé psychologiePays de stage: TuniseONG candienne: AlternativesONG locale: Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES)Étant une étudiante en psychologie et passionnée par ce domaine, je n’ai jamais pris de cours universitaire à propos des politiques à travers le monde. Je me suis lancée dans cette expérience de stage afin d’ouvrir mes horizons. Le stage avec le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a vraiment enrichi mon apprentissage en ce qui à trait aux situations politiques et aux inégalités en Tunisie.
Ma recherche s’est intéressée surtout aux droits des immigrants. De façon générale, les immigrants en Tunisie ne vivent pas toujours une vie facile et l’immigration non réglementaire amène plusieurs défis et souvent les droits humains des migrants ne sont pas respectés. Bien que j’aie pu apprendre sur la situation tunisienne de façon individuelle par la recherche sur la littérature, les rencontres hebdomadaires avec notre superviseur ainsi que les conférences présentées par d’autres organisations ont extrêmement contribué à mon apprentissage. L’un des avantages d’avoir fait le stage à distance est que nous avons eu la chance de participer à plusieurs présentations virtuelles à propos de différents pays à travers le monde. Nous avons eu la chance de rencontrer des personnes qui vivent dans des pays avec des situations difficiles et d’apprendre sur la réalité qu’elles vivent. J’ai beaucoup apprécié ce mode d’enseignement qui diffère de celui donné en classe.
Je me compte chanceuse d’avoir participé à ce stage international cet été. Mon organisme d’accueil canadien Alternatives, a fait de mon expérience l’une des plus riches en naviguant non seulement mon pays d’accueil, mais aussi les situations politiques et sociales d’autres pays.
Juin 2022
Contribuer
Judy, bacc. Spécialisé psychologieONG candienne : AlternativesONG locale : Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES)Pays : TunisieJ’ai été bien heureuse de faire mon stage avec le Forum Tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Cette organisation non gouvernementale en Tunisie défend les droits économiques, sociaux, les droits des femmes, des groupes marginalisés, des immigrants, etc. Mon travail consiste à écrire un rapport de recherche sur un sujet en particulier : l’immigration.
Mon expérience à travers ce stage international m’a permis d’apprendre davantage sur une culture différente de la mienne. Bien que mon stage soit à distance car je ne puis pas être dans le pays, j’ai pu me familiariser avec l’environnement. La recherche sur la littérature ainsi que les rencontres hebdomadaires avec mon superviseur m’ont permis d’approfondir mes connaissances mon pays d’accueil. Alternatives, mon organisme canadien d’accueil, a fait de mon stage une expérience extrêmement enrichissante. Les conférences organisées par Alternatives sur différents pays en développement ont énormément contribué à mon apprentissage sur les situations que vivent d’autres personnes à travers le monde.
Quelques fois, il m’a été difficile de m’abstenir de jugement sur des situations difficiles, telles que des droits sociaux non respectés. Il peut être difficile de se mettre à la place d’un autre individu et de se décentrer de soi-même afin de comprendre ce qui se passe réellement dans notre pays d’accueil. Je crois que le plus important à retenir de mon expérience est que ma contribution en tant qu’étudiante et bénévole m’a permis de m’enrichir sur une culture donnée et de contribuer à l’amélioration du respect des droits humains. Cette expérience est une belle opportunité d’ouvrir nos horizons et d’apprendre en dehors des salles de classe et c’est ce qui m’a le plus encouragé à intégrer ce stage.
Juin 2021
leçon apprise
Hélène, DVM, Alternatives, Tunisie, Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), Assistante aux programmes
Il est incroyable comme le temps passe tellement vite, je n’en reviens pas que je suis à quelques semaines de la fin de mon stage, car je me rappelle le début du stage comme si c'était hier!
Comme je l’avais mentionné dans l’article précédent, j’ai eu l’occasion d’offrir cette semaine la présentation tant attendue sur le thème du développement dans le contexte de la mondialisation. Il est clair que le domaine du développement et surtout celui international comporte plusieurs thèmes et donc il a fallu que je fasse des choix sur les sujets à aborder. Je suis reconnaissante d’avoir pu donner cette présentation et d’avoir eu l’autonomie de choisir moi-même les sujets. Je dois avouer qu’au départ, même si j’étais excitée, j’appréhendais beaucoup cette présentation parce que je me demandais ce que j’avais finalement retenu pendant tout ce temps à l’Université et surtout je me questionnais sur ce qui était important à évoquer. A vrai dire, bien souvent dans le milieu scolaire, nos forces et nos faiblesses sont indiquées par les notes que nous recevons dans nos cours, donc cela me permettait d’être en confiance et de me dire que je suis sur la bonne voie. Toutefois, c’est ce même point qui constitue la différence entre la vie théorique et celle pratique. De ce fait, sans ce moyen d’évaluation, j’ai très souvent douté de moi-même et de ce que je faisais, me sentant un peu perdue. Il est vrai que mon travail intimement relié à mon domaine d’étude, mais donner une telle présentation ou formation en tant qu’une «experte» de la matière m’intimidait beaucoup parce que je ne pensais pas pouvoir être à la hauteur. Mais, c’est en faisant cette présentation que je me suis rendu compte de certaines des forces que je croyais ne pas avoir et c’est d’ailleurs même la raison pour laquelle je disais que je leur remerciais de m’avoir proposé de faire cette présentation.
En réalité, ce genre de stage nous pousse en dehors de nos zones de confort et je trouve que, combiné avec les savoirs appris au cours de notre cheminement académique, nous sommes bien outillés pour embarquer vers le fameux marché du travail. Il est évident que dans le milieu académique, nous apprenons tout ce dont nous aurons besoin pour entamer nos carrières, mais il n’empêche que ça reste dans le cadre des exigences académiques et que bien souvent ce n’est que théorique. Ainsi donc, le mélange des deux mondes nous donne toutes les cartes en main et surtout fait en sorte que nous sortons de l’Université avec un bagage que les autres n’ont peut-être pas eu. Certes, personne ne peut garantir l’avenir, par contre, il n’y a pas de mal de chercher un atout qui pourra peut-être te démarquer des autres. De plus, ceci est sans oublier que cette nouvelle étape de la vie que nous entamerons sera moins effrayante puisque nous aurons eu droit à un petit aperçu. En effet, pour une personne qui a une peur de l’inconnu, avoir de l’expérience ne que la mettre plus à l’aise.
Bref, pour les personnes qui y pensent, si jamais l’occasion se présente, tentez votre chance!
Une occasion à ne pas rater
Hélène, Développement international et mondialisation, Alternatives, Tunisie, Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES)
L’opportunité qu’offre l’Université d’Ottawa à ses étudiants est une occasion en or de se frayer un chemin dans la réalité du marché du travail qui peut être compliquée. Cela d’ailleurs figure en tête de liste parmi les raisons qui m’ont poussées à faire mon baccalauréat au sein de cette institution académique. Ainsi, comme bien d’autres étudiants de diverses facultés, je me suis tout de suite lancée de ce processus de stage et j’ai eu la chance d’en faire avant ce stage à l’international et cela a été pour moi une expérience exceptionnelle. En revanche, je n’avais pas encore pu faire un stage qui est directement lié avec mon domaine d’études spécifique et cela était mon souhait le plus cher, mais la pandémie n’a pas non plus facilité les choses.
En réalité, au cours du temps passé à l’Université d’Ottawa, j’avais déjà vu des courriels faisant la promotion des stages à l’international et je n’y tirais pas trop d’attention parce que je faisais des stages avec un autre programme. De ce fait, lorsqu’est apparu le courriel invitant les étudiants pour un stage à l’international encore une fois, je ne m’y suis pas trop intéressée non plus et j’ai continué avec mes autres activités. Toutefois, lorsqu’ils ont envoyé un courriel de rappel quelque temps après, je me suis donné la peine de le lire entièrement et j’ai découvert non seulement une chance inouïe de réaliser mon grand souhait, mais en plus cela pouvait se faire dans le confort de chez soi. Étant donné que je m’y suis pris un peu tard, la séance d’information était dépassée et en plus la date limite pour remplir toutes les exigences d’inscription à ce stage approchait. J’ai donc immédiatement contacté la FSS International qui m’a tout de suite connecté à la coordinatrice du placement des étudiants pour m’expliquer les détails de ce stage à l’international. Déterminée à ne pas rater cette opportunité, j’ai eu exactement deux jours pour évaluer et soumettre tout ce que les autres avaient eu quelques semaines pour faire.
Ainsi, ce stage à distance se passe en Tunisie au sein du Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDES). J’en suis à ma cinquième semaine et j’ai déjà pu remarquer à quel point ce stage reflète mon domaine d’études et surtout me permet de mettre en pratique les théories et notions apprises au cours de mon cheminement académique. À vrai dire, non seulement cette ONG incarne les valeurs auxquelles je tiens, mais en plus travailler avec eux me permet d’avoir un petit aperçu de ce que ressemblerait ma carrière dans le domaine du développement international et c’est ce que je recherchais. En effet, dans plusieurs de mes cours, il a été question d’analyser et critiquer les modèles de développement généralement imposés au sein des pays en développement et cette fois-ci je suis à la première loge pour assister à la manière dont une ONG peut s’y tenir pour défendre leurs droits et en particulier trouver le modèle de développement approprié pour leur pays ainsi que ses citoyens.
Mis à part une présentation sur le thème du développement international que j’aurai la possibilité d’offrir au courant du stage, je travaille également sur un rapport concernant les défis du secteur agricole tunisien et d’ailleurs c’est un thème que j’ai eu l’autonomie de choisir. Mes journées se résument entre autres à faire de la recherche et de la lecture afin d’avoir des éléments pour ma rédaction. J’ai des rencontres hebdomadaires avec mon directeur de stage pour discuter de l’avancement de mon projet, me guider et m’envoyer des lectures au besoin. Ces rencontres sont très utiles puisqu’elles me permettent de poser des questions sur une quelconque inquiétude que j’aurai, mais aussi, à travers elles, mon directeur de stage me met au courant de leur réalité sur le terrain, chose qui n’est pas évidente pour une personne travaillant à distance.
En outre, étant donné que le FTDES est partenaire avec Alternatives, une ONG canadienne, je suis également en contact permanent avec ma superviseure qui est toujours présente pour faciliter notre transition avec l’ONG d’accueil. D’ailleurs, ce stage à l’international est bien organisé parce que toute une équipe entière est présente pour épauler les étudiants dès la période du pré-stage jusqu’à la fin, afin de s’assurer que tout se déroule à merveille et que leur apprentissage soit le plus gratifiant possible.
Bref, c’est une expérience que je n’hésiterais certainement pas à recommander!
Avril 2021
La fin de mon stage à distance
Laurie-Ève, Études internationales et langues Modernes, Forum des Fédérations, Projet MENA
La fin de mon stage approche à grands pas. Depuis maintenant dix semaines, je fais partie du projet MENA visant « l’autonomisation des femmes dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ». Financé par Affaires mondiales Canada et mis en place par l’organisation non-gouvernementale du Forum des Fédérations, ce projet met en œuvre des initiatives sur des thématiques d’égalité des genres, majoritairement en Jordanie, au Maroc et en Tunisie. C’est d’ailleurs dans cet ordre que j’ai pu collaborer avec chacune des équipes de ces pays.
L’expérience à distance peut être très intimidante aux premiers abords. Nous sommes entre autres inquiets de ne pas satisfaire les exigences de nos superviseurs ou de ne pas saisir les enjeux socio-culturels de nos pays d’accueil. Ce n’est qu’après quelques semaines que ces doutes se sont effacés. L’expérience du stage à distance nous amènent des bénéfices distincts parce que c’est une opportunité tout à fait singulière.
Qui aurait cru être en mesure de travailler de la maison, dans le confort de chez soi, tout en participant à des projets internationaux? Non seulement la communication a été très rapide et efficace de mon côté, mais j’ai l’impression d’avoir davantage pu diversifier mon éventail de tâches. Sur des thèmes d’égalité des genre et d’autonomisation des femmes, j’ai pu participer à plusieurs aspects du projet MENA : élaboration d’événements en ligne, synthèse de webinaires et d’articles scientifiques, traduction de documents, recherche pour la présentation de conférences, création de classeurs Excel, etc.
En alternant entre les tâches plus administratives et les échanges avec les partenaires, j’ai le sentiment d’avoir accompli une expérience complète, liant à la fois mes interrogations personnelles, mon cursus académique et mon parcours professionnel. Je n’imagine pas comment cette expérience aurait pu être mieux orchestrée. Considérer que j’aurais pu vivre cette opportunité dans les pays concernés me semble irréaliste, c’est-à-dire que je ne peux concevoir comment l’expérience des stagiaires précédents a dû être extraordinaire. C’est dans le regret que j’ai quitté chacune des équipes un mois à la fois. Bien que ce stage se termine, mes contacts avec le Forum ne le sont pas; dans un mutuel accord, nous veillerons ainsi à poursuivre cette bienveillante collaboration au cours des prochaines années.
Février 2021
Jumuler la théorie à l'apprentissage
Debora, PAP, Alternatives, Forum tunisien pour les Droits économiques et sociaux(FTDES), Tunisie
Étant finissante en quatrième année de baccalauréat dans la faculté des sciences sociales avec pour programme l’administration publique et en étude en mondialisation. J’ai toujours voulu avoir une opportunité avant la fin de mon bac pour être prête pour le marché du travail et mettre en pratique tout ce que j’ai appris durant mon parcours universitaire. Je ne regrette pas d’avoir postulé ce stage et même de le faire à distance parce qu’avec l’ONG alternative, qui par le moyen de la solidarité, œuvre pour la justice et les droits économiques, sociaux, politiques, civils, culturels et environnementaux, au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Tout en améliorant mes connaissances, je découvre un monde nouveau qui me permet de changer mon regard ainsi que ma vision du monde sur les préjugés préconçus que j’ai pu avoir au paravent.
Dans ce modèle d'apprentissage virtuel, le stage constitue pour moi un moyen de défi, et d’épreuve pour non seulement me permettre de confronter la théorie à la pratique, ainsi que les besoins anticipés dans la formation aux réalités du terrain. En œuvrant pour l’organisme Tunisien le FTDES, l’occasion est propice pour l’intégration de mon savoir, mon savoir- faire et mon savoir-être. Car oui dans cette aventure j’apprends à découvrir mes compétences tout en me situant pour la suite de mon parcours académique. À travers les tâches et travaux qui me sont conférés, le stage m’amène à la compréhension des théories vues en classes, à structurer ainsi qu’organiser ma propre capacité de mémoriser et de visualiser les aspects de la vie d’un point de vue plus scientifique tant à travers de concepts bien précis que des points de vue personnels. Autrement dit, mon analyse critique est plus développée, concise et non basée sur des spéculations inutiles. Je puis aller au cœur de la problématique, la décortiquer et ensuite poser un jugement.
Pour le mot de la fin, je peux dire aujourd’hui, à près de deux mois de stage à distance, cette expérience s'inspire d’une théorie cognitive d’apprentissage. Cela nous prépare à entrer dans le monde du travail, en ayant des comportements plus responsables et professionnels.
Novembre 2020
Travailler avec 4 pays tout en restant chez soi
Yasmine, École supérieure d’affaires publiques et internationales, Forum des Fédérations, Soutien aux projets MENA et Éthiopie
Les stages à l’international cette année sont uniques. Qui eut cru un jour qu’on serait stagiaire et qu’on travaillerait sur des projets internationaux, tout en étant dans le confort de chez soi? Pour ma part, je n’y aurais jamais cru, encore moins que j’aurais la chance de travailler avec quatre différents pays, sur deux différents projets.
Dans le cadre du programme de stage à l’international de la faculté des sciences sociales, je me suis trouvée un stage avec le Forum des Fédérations, une organisation internationale ayant son siège social à Ottawa. Mon stage consiste à aider à la mise en œuvre de deux projets : « l’autonomisation des femmes dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient », et « raffermir la gouvernance fédérale et le pluralisme en Éthiopie ».
Dans le cadre du premier projet, j’ai la chance de travailler avec la Tunisie, le Maroc, et la Jordanie. J’ai travaillé trois semaines avec Tunis, trois semaines avec Rabat, et je viens de finir ma première semaine avec Amman.
Pour l’instant, je suis très satisfaite de mon stage. J’ai la chance de travailler avec différentes personnes et sur divers aspects d’un même projet. Le support que j’ai apporté au bureau de Tunis était surtout technique, j’ai pu les aider avec différentes taches ce qui m’a permis de découvrir de nouveaux outils qui me seront grandement utiles. J’ai aussi eu la chance de faire partie d’un groupe de jeunes tunisiennes, qui sont mentorées par des femmes professionnelles qui les initient à l’autonomisation féminine et à comment réussir professionnellement dans une société souvent dominée par les hommes. J’ai aimé ce programme de mentorat, car il est basé sur le sentiment « d’inspiration ». Pour ces jeunes étudiantes, le fait de passer du temps avec une femme tunisienne ayant réussi dans sa carrière est inspirant. Le sentiment d’être inspiré par quelqu’un va forcément créer la volonté en elle de poursuivre leurs objectifs et d’aller loin dans leur parcours. Pour ce qui est de ma contribution à ce programme, elle était spéciale. Je dis ça car moi aussi, je suis une femme, moi aussi, je suis tunisienne, et moi aussi, je suis étudiante. J’ai pu partager mon expérience avec les filles, en tant qu’étudiante au Canada et en tant que stagiaire au Forum.
Au sein des bureaux de la Tunisie et du Maroc, j’ai senti qu’on m’a placée dans un environnement qui m’était familier. Dans le cas du Maroc, j’ai travaillé avec un partenaire du Forum : le cercle des jeunes chercheurs. J’étais véritablement un membre du cercle, et on m’a même proposé de l’intégrer et donc d’en faire partie même après la fin de mon stage. C’était un honneur pour moi, car le cercle regroupe des doctorants qui écrivent leur sujet de thèse sur des questions liées au genre. Je ne suis ni doctorante, ni spécialiste dans les questions du genre. Mais le fait de m’avoir intégré dans ce groupe m’a permis d’acquérir davantage de connaissances dans tout ce qui est analyse de politique publique sous un regard de genre. Madame Lahbaili, directrice régionale de projet au Maroc, me l’a d’ailleurs dit : l’objectif de ce stage est de me faire porter les lunettes « genre ». En trois semaines, c’est sûr que je ne serais pas une experte. Mais c’était suffisant pour me mener à réfléchir sur les questions du genre, et l’inclusion des femmes dans la mise en œuvre des politiques publiques. En ce sens, le stage était réussi. C’était une initiation, maintenant à moi d’approfondir mes connaissances sur le sujet.