Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Juin 2022
Mon stage en quatre points
Alexandre, Développement international et mondialisationPays de stage: République démocratique du CongoONG canadienne: AlternativesONG locale: Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)Ça fait un mois que je travaille à SOFEDI et j’ai plusieurs expériences à partager.
Premièrement, il est chanceux pour moi de travailler avec mes quatre collègues stagiaire: une de l'Université Laval, deux de l’Université d’Ottawa et une collègue qui vient de la France. Mes collègues sont très gentils, ils m’ont offert beaucoup d’aide, non seulement au niveau de la langue, mais aussi dans la composition des tâches. Ils m’ont aussi appris à faire des résumés des conférences, et des résumés d’appel d’offres.
Deuxièmement, mes collègues et mes superviseurs qui viennent du Congo sont très responsables et très sympathiques. Malgré le décalage horaire (un problème difficile à surmonter au niveau de la communication) je sens toujours leur implication.
Troisièmement, les projets de SOFEDI qui sont réalisés dans la zone de Sud-Kivu sont très intéressants et très utiles pour la communauté locale. Étant donné que SOFEDI se concentre sur la santé de la reproduction des femmes et sur l’amélioration des situations vulnérables des femmes, mon stage chez SOFEDI m’a donné l'opportunité d’aider plusieurs centaines même plusieurs milliers de personnes. Cela répond exactement à mes attentes en étant étudiant du développement international.
Quatrièmement, ce programme de stage m’a appris qu’il existe une différence entre l'université et le monde de travail. Personnellement, il faut encore faire des efforts, pour appliquer mes apprentissages au monde réel afin d’aider plus de personnes.
Expérience enrichissante
Alexandra, étudiante en DVMPays de stage : République démocratique du CongoONG canadienne : Solutions de rechangeONG locale : Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)Je suis étudiante en développement international et mondialisation à l'université d’Ottawa. Au fil des années, j’ai développé un grand intérêt pour les ONG (Organisations Non Gouvernementales) parce que j'étais de plus en plus animé par une volonté ardente d’aider les autres, et une compassion grandissante envers ceux qui en ont le plus besoin. Alors, lorsque j’ai eu l'opportunité de postuler pour un stage international auprès de l’ONG Alternatives en partenariat avec l’organisation SOFEDI, je me suis lancé sans hésiter. J’effectue actuellement mon stage avec l’organisation solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI). Cette organisation se situe en République démocratique du Congo précisément dans la province du Sud-Kivu. Étant originaire d’un pays avoisinant la RDC, j’ai été assez vite familière avec mon organisation d'accueil. Je suis déjà à la moitié du stage et je suis tellement heureuse d'effectuer mon stage avec la SOFEDI, mon expérience est très positive pour le moment parce que j'apprends tous les jours.
L’organisation SOFEDI travaille dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Tout d’abord, en luttant contre la propagation du VIH/SIDA et aussi en s’engageant dans la lutte pour instituer la santé de la reproduction, tout en se focalisant sur la promotion de la planification familiale et en donnant accès aux soins d’avortement pour les filles et les jeunes femmes dans les communautés. Ensuite, la SOFEDI milite aussi pour l'amélioration des conditions et les droits des femmes travaillant dans les mines. De plus, la SOFEDI s’occupe des jeunes femmes et des filles particulièrement aux catégories marginaliser, par exemple les personnes vivant avec un handicap, les personnes vivant avec le VIH, les mères célibataires, les professionnels du sexe, les peuples autochtones pygmées, les albinos. Enfin, tout récemment il y a eu l’introduction de nouveau projet qui va appuyer les femmes en rapport au changement climatique.
Mes tâches consistent à lire et à résumer des rapports d'activité, afin de les publier sur le site de la SOFEDI, mais aussi à rédiger des rapports de réunion après la fin de chaque réunion. Les rapports d'activités sont très instructifs et me permettent d’avoir une notion précise de la situation sur le terrain. En effet, le rapport d'activité sur la séance de causerie des jeunes filles qui avait pour but de lutter contre les avortements clandestins m’a permis d’être en immersion dans les campagnes de sensibilisation organiser par SOFEDI. En plus, j'ai eu une compréhension majeure du problème tout en ayant aussi un résultat positif à la fin de la séance qui se concrétise par le nombre de personnes ayant été sensibilisées. Par exemple, l’objectif général de l'activité était d'aider à améliorer la qualité des services d'avortement et de suivi en sensibilisant tout le Sud-Kivu, en particulier et autour de Bukavu et à la fin de l’activité l’objectif fut atteint parce que les participants se sont engagés à éduquer et à sensibiliser aux avortements clandestins et à fournir des services d'avortement sécurisés. Je suis très impressionné par les projets qui ont été faits, mais aussi par les futurs projets de l’organisation. J’ai vraiment hâte d’apporter ma pierre à l'édifice pour les futurs projets.
Je suis extrêmement fière de la bonne communication et la coordination avec mes collègues de stage. Nous arrivons à nous coordonner dans la répartition de nos tâches. Nous travaillons toujours dans la bonne humeur et le respect, il y a un esprit d'équipe et d’entraide. Mon seul regret, c’est que le stage est à distance pour le moment à cause de la pandémie. L'expérience aurait été bien meilleure si j'effectuais le stage en RDC, j'aurais été confronté à la réalité du terrain et j'aurais pu assister en personne aux activités de causerie et de sensibilisation organisée dans les communautés.
Je vis une expérience très enrichissante et grâce a toute l'expérience que m’apporte mon stage avec la SOFEDI, j'envisage de plus en plus dans le futur de créer mon propre organisme dans mon pays d’origine dans le but d’aider les femmes et surtout les enfants.
Avril 2022
Quelle expérience!
Samira, Économie et développement international, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
La période de stage tire à sa fin, cette semaine étant celle de ma dernière rencontre avec les responsables de l'ONG locale SOFEDI et de l’ONG Canadienne Alternatives. J’aimerais tout premièrement remercier les coordinateurs de stage et les responsables qui ont été d‘une écoute remarquable. Toujours disponible pour répondre aux questions malgré les différents fuseaux horaires.
J'espérais au cours de cette expérience, acquérir des connaissances adéquates pour continuer mon éducation en études de genre et je suis comblée. Bien vrai que je n’ai pas eu de tâches techniques comme je l'envisageait au départ mais j'ai pu apprendre énormément sur les actions de SOFEDI en RDC ce qui est notable et très inspirant.
Il m'arrive de me demander, est-ce que j'ai eu l'impact que je voulais avoir sur l'ONG locale, sur sa mission ? Peut-être oui peut-être non mais je sais que pour le peu de temps que j'ai pu passer avec eux, malgré la distance, j'ai été d'une aide considérable.
Cette expérience, malgré ces challenges et ses bas, m’a fait grandir et je me sens prête à accomplir de nouvelles choses dans ma carrière.
Reconnaissante!
Bénédicte, Droit civil et développement international et mondialisation, Alternatives, RDC, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
J’ai toujours voulu pratique dans le milieu international, mon stage a SOFEDI est venu confirmer avec certitude que j'étais vraiment amené à travailler dans un environnement international. Que dire de mon stage a SOFEDI? A vrai dire, j’en perd le mot, chaque fois que je pense de mon parcours depuis les 10 semaine, je me sens privilégier. J’ai tant appris, j’ai tant découvert et je suis tant reconnaissante.
Mon stage, même en virtuel fut très enrichissant. Mon ONG locale est une équipe passionnée, qui cherche à toujours intervenir pour l’intérêt de la population vulnérable (femmes, handicapé, communauté délaissée etc.) A travers les diverses tâches effectuées, j’ai pu comprendre qu’il prenait leur mandat à cœur et ce fut autant agréable pour moi, d’avoir été compter dans une équipe aussi solide. Je me compte chanceuse d'avoir une l’ONG locale comme celle-ci !
Ce stage fut si plaisant, travailler avec l’ONG SOFEDI a été aussi très éducatif, je peux dire désormais que grâce à mon expérience, je possède un énorme bagage de connaissances et d’acquis, qui, non seulement me serais un atout professionnel, mais aussi personnel.
Mars 2022
Le stage idéal
Samira, Économie et développement international, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
Étudiante en économie internationale et développement à l’Université d’Ottawa, j’ai choisi ce programme à cause de mon attrait au processus de financement et d’attribution de l’aide au développement (APD). En effet, ayant grandi dans un pays jugé sous-développé, très jeune j’ai vite voulu comprendre les contours et profondeurs de cette aide. Cependant, au cours de mon parcours universitaire j’ai développé un grand intérêt pour les études de genre qui m’ont poussé à postuler un stage international auprès de l’ONG Alternatives en partenariat avec l’ONG SOFEDI basée au Conge RDC qui milite pour les droits des femmes travaillants dans les mines et pour l’accès à la santé sexuelle et reproductive. Lorsque j’ai appris que ma candidature avait été accepté, j’étais très heureuse et excitée de débuter cette expérience que j’appelais personnellement le stage idéal au vu de mon intérêt grandissant face aux relations de genre.
Effectuant mon stage à distance du aux restrictions liées à la pandémie de la Covid 19, j’ai eu à me poser des questions sur ce que représentais pour moi le stage idéal et je me suis retrouver énumérant ces éléments entres autres : avoir une communication parfaite avec les représentants de l’ONG locale et canadienne, avoir des informations en temps réelles sur les enjeux des femmes travaillant dans un domaine jugé masculin dans la région où se déroule de mon stage, être impliquée dans l’élaboration de procédures/programmes concernant l’ONG. Pour moi le stage idéal était une perfection que je m’étais construite avant même de débuter.
À un peu plus d’un mois après le début de mon stage je retiens que, l’adaptation, au-delà de mes propres attentes perfectionnistes a été mon plus grand atout. Les représentants de l’ONG locale, de l’ONG canadienne et de la faculté nous encadrent au maximum de leur capacité mais je dirai que l’atteinte des objectifs qu’on s’est soi-même prescrit repose en bonne partie sur nos capacités à aller vers l’information qu’on recherche et sur le fait de rester motiver tout le long même si nous sommes derrière nos écrans.
Le stage idéal, est donc celui-là où je m’adapte.
Février 2022
Un manège d’émotions
Bénédicte, Droit civil et développement international et mondialisation, Alternatives, RDC, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
Ce stage a fait ressortir en moi, un sentiment d’empathie, que je n’ai jamais connu auparavant. À travers les partages des discussions, les rapports, les conférences cela m’a ouvert les yeux. En faisant mes rapports et réfléchissant sur les sortes des femmes et des jeunes filles, a quelque reprise j’ai eu les larmes aux yeux. Des jeunes filles laissées à eux-mêmes avec une grossesse après une agression sexuelle et cherchent une porte de sortie avec des remèdes traditionnels, qui parfois peut mettre en péril leur vies. Des femmes, qui vendent leur corps dans les secteurs des miniers pour subvenir à leur besoin quotidien, des travailleuses dans les mines, qui reste des mois impayés. Au tout début, j'avais développé ce sentiment d'un devoir de les protéger, de vaincre les injustices qu'ils vivent, bref, je voulais tout changer.
Mais ce n'est pas possible, et ça m'a frustrée quelques jours. Énervée, qu’encore ici au 21e siècle de telles choses se font, la façon dont les femmes sont manipulées, dénigrées et mises de côté, délaissées. Toutes les actions qu’elles entreprennent ont été façonnées par la société, venant non seulement des hommes, des organisations internationales, mais aussi de leur gouvernement, qui devrait assurer leurs épanouissements, mais au contraire, les oublie.
Vraiment, ces émotions ont généré en moi, ce sentiment de faire tout ce que je peux, de faire tout ce que je suis mandatée de faire, non seulement pour moi et mon ONG, mais pour toutes les femmes qui reçoivent de l'aide de mon ONG. Je veux mettre mon 100% dans tous mes activités, et j'espère qu’indirectement je peux jouer un rôle efficace, même s’il est moindre.
Cependant, je suis reconnaissante avant tout d’avoir une opportunité de travail avec un organisme qui focalise ses activités et initiatives sur les femmes et les jeunes filles. Je vois enfin l’autre côté de la médaille, non seulement le côté théorique enseigné dans mes cours, mais aussi le côté pratique. Les liens entre la théorie et la pratique sont effectivement différents. Mais à vrai dire, ce que j’expérimente va bien au-delà de mes cours. Ce que j’apprends du stage ne peut être enseigné et assimilé par le biais de cours. Même, avec un stage virtuel, j'aperçois les réalités des femmes et les injustices à leur égard, et je suis encore plus éblouie des efforts et des initiatives que l’organisation SOFEDI entreprend.
Novembre 2021
À l’ère de la COVID-19
Fatou, Science Politique, mineure en sciences économiques, option en entrepreneuriat, créativité et innovation sociale, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistante aux programmes
Faire un stage à l’international… à distance, ce n’est absolument pas évident ! Tout d’abord parce que la communication avec les organisations locales peut s’avérer fastidieuse, mais aussi et surtout que cela nous retire l’expérience du dépaysement et de l’immersion en terres inconnues.
Dans un même temps, cette même distance nous a permis de développer nos capacités de résiliences, de flexibilité et de persévérance. Nous n’avons eu d’autres choix que de nous adapter à ce nouveau format et de stimuler notre intellect pour trouver des stratégies nous permettant de profiter au maximum de cette expérience unique. Dans cette dynamique, l’encadrement de l’université nous a été d’une grande aide. En effet le cours arrimé au stage nous a permis de mettre objectivement le doigt sur nos forces et nos faiblesses et surtout de comprendre la meilleure façon de trouver l’équilibre nécessaire pour les exploiter efficacement. Personnellement, ce cours m’a permis de mieux cerner mes compétences, ce qui a été déterminant dans le choix de mes orientations académique et professionnelle futures. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, de toucher du doigt le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, d’en apprendre un peu plus sur le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Si rien ne vaut les contacts humains, ces activités nous ont quand même donner l’impression d’y être et de toucher du bout des doigts des peuples à l’autre bout du monde.
L’organisation canadienne a été aussi d’un grand soutien dans cette période exceptionnelle. Elle nous a permis de ne pas perdre le fil, de maintenir la communication avec nos organisations locales et surtout d’aiguiser nos compétences en matière de communication et de culture générale à travers différentes formations.
De plus, ce stage en contexte de pandémie nous a permis de nous immerger un peu plus dans ce monde hyperconnecté qui est désormais devenu le nôtre. Nous n’avons eu d’autres choix que d’apprendre à utiliser certains outils de communication et de travail auxquels nous n’avions jamais forcément été exposés. Des cordes de plus, ajoutées à notre arc !
Octobre 2021
Une expérience enrichissante
Fatou, sciences politiques, mineure en sciences économiques, option en entrepreneuriat, créativité et innovation sociale, ALTERNATIVES, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
J’effectue actuellement mon stage dans une organisation située en République Démocratique du Congo. Étant moi-même issue d’une région culturelle avoisinante et presque similaire, je n’ai pas expérimenté de choc culturel particulier. Ce qu’il a été cependant intéressant de constater, c’est que mon séjour au Canada m’a permis d’avoir un regard plus neutre sur les mœurs de chez moi ; je suis désormais capable de porter une critique moins biaisée et donc de me sentir plus ou moins en phase avec certaines pratiques et façons de penser. N’étant pas rentrée chez moi depuis près de quatre ans, ce stage a été ma première opportunité de saisir cette évolution de ma pensée.
Pour en revenir au stage proprement dit, l’organisation dans laquelle je travaille depuis plus d’un mois maintenant s’appelle SOFEDI. Elle s’intéresse à la promotion des droits socio-économiques des femmes travaillant dans le domaine des mines et des énergies ainsi qu’à la sensibilisation à la santé sexuelle. Ce choix de lutte n’est pas fortuit et est en fait relié à la localisation de l’ONG.
Celle-ci se situe en effet dans le Sud Kivu, à l’est de la RDC. C’est une région qui est secouée par des conflits qui opposent des groupes armés rivaux venant non seulement du pays mais aussi de pays frontaliers, à l’État congolais. Ce conflit n’a qu’un seul but : s’approprier les ressources naturelles qui pullulent dans cette partie du pays. Au centre donc de cet imbroglio, se retrouvent les populations locales dont la sécurité et les opportunités de développement socio-économique, sont menacées. Malheureusement, comme dans la plupart des conflits dans le monde, les femmes sont parmi les premières franges de la population à être touchées par ce fléau. C’est ainsi que SOFEDI s’est donné pour mission d’aider celles-ci à s’épanouir dans un climat aussi délétère. Dans cette optique, l’organisation fait de l’accès à l’avortement et aux moyens de contraception l’une de ses principales missions ; on se rend facilement compte que c’est effectivement une nécessité dans cette région, puisque le conflit y prenant place entraine une recrudescence des violences sexuelles.
En outre, pour la féministe et la grande curieuse que je suis, ce stage est une opportunité d’en apprendre un peu plus sur le monde et sur soi-même tout en contribuant à des causes qui me tiennent à cœur.
Août 2021
Fin d’une expérience unique et incroyable
Stéphan, DVM, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistant(e) aux programmes
Nous voici arrivée à la fin de cette expérience incroyable. Après presque 10 semaines de stage, nous avons à grands pas vers la fin de notre stage. Malgré certains défis auxquelles nous avons fait face, cette expérience internationale reste pour moi l’une des meilleures expériences vécues.
Au début de mon stage, j’étais un peu très mitigé à l’idée de savoir que le stage se fera en ligne. J’avais notamment peur d’avoir une charge de travail très lourdes étant donné le contexte sanitaire dans lequel nous vivons actuellement. Je pensais que le stress et la mauvaise gestion du temps allaient prendre le dessus sur mon envie d’apprendre. Au contraire, la charge de travail était largement adaptée à notre temps de travail.
Avoir participé à un stage international en tant qu’assistant au programme pour la Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI) m’a permis d’avoir un aperçu de la lourde tâche de travail que cette organisation mène tous les jours sur le terrain. SOFEDI se bat depuis 2005 pour les droits des femmes travaillant dans les mines artisanales et aide les femmes ayant subi des violences sexuelles à avoir un meilleur départ. Dans un coin du pays où les femmes sont délaissées, livré à leur propre sort, SOFEDI apporte son aide aux femmes dans la province du Sud-Kivu.
Travailler avec SOFEDI a changé ma manière de percevoir les égalités des genres et a fait de moi un défenseur des droits des femmes. Je recommande à toutes les personnes désirant travailler avec SOFEDI de ne pas hésiter à le faire. C’est une organisation où les membres ont des grands cœurs et comprennent la définition de l’humanisme.
Juin 2021
De l'expérience internationale à partir de chez-soi
Stéphan, DVM, RDC, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistant aux programmes
Si un jour quelqu’un m’avait dit que j’aurais fait un stage à distance, je n’allais jamais le croire. J’ai toujours voulu travailler avec une organisation et parfaire une expérience à l’international. Cependant, je ne m’attendais pas du tout à faire un stage pour une ONG internationale en ligne. Ce stage en ligne a complètement changé ma manière de voir les choses. On peut acquérir de l’expérience dans le monde du développement international tout étant chez soi à la maison.
En soumettant ma demande de stage, j’étais persuadée que ça pouvait être une bonne expérience. J’ai donc soumis ma demande pour pouvoir faire mon stage avec l’organisation canadienne Alternatives pour ensuite travailler avec la Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI). La solidarité des femmes pour le développement intégral est une organisation installée à Bukavu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Je trouvais cette organisation très intéressante d’autant plus que moi-même je viens de la République Démocratique du Congo et que comme moi, l’organisation s’occupe des questions relatives autour de la femme comme la santé sexuelle de la femme avec les violences faites aux femmes, la situation de la femme dans le développement etc.
Cette expérience est très agréable pour moi. Tous les jours j’apprends des nouvelles choses. Travailler avec SOFEDI et Alternatives est pour moi la meilleure expérience. Malgré mes craintes au début du stage, ils ont toujours été là pour moi au bon moment afin de m’aider à les surmonter et à donner le meilleur de moi-même. Au début c’était très difficile mais aujourd’hui je comprends que pour un stage à distance il faut du calme, la patience mais aussi un temps d’adaptation qui peut paraître long.
Je ne regrette en aucun cas de mettre lancer dans cette expérience unique durant mon été 2021. À mon avis, si vous voulez faire un stage à distance, n’ayez pas peur. Ne vous dites pas que le fait que ce soit à distance vous empêchera d’acquérir de l’expérience. Au contraire pensez à tous les avantages et l’expérience que j’ai acquise durant ces 12 semaines. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter.
Février 2021
Une expérience unique à distance
Marie-Aimée, Baccalauréat en sciences sociales spécialisé en études des conflits et droits humains, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI)
Comme de nombreux étudiants, j’ai participé à plusieurs stages dans le cadre de mes études universitaires. C’est pourquoi, lorsqu’il a été temps de commencer à planifier mon stage de fin d’études, j’ai décidé d’essayer quelque chose de différent, quelque chose qui élargirait vraiment mes horizons et satisferait ma curiosité envers le monde : un stage à l’international. Toutefois, la pandémie de la COVID-19 a rapidement mis mes plans de côté et j’ai longtemps cru que cette chance unique s’était envolée en fumée. J’ai été agréablement surprise lorsque j’ai reçu un courriel m’indiquant que l’université d’Ottawa et ses partenaires s’étaient adaptés à notre nouvelle réalité et offraient toujours la possibilité de faire un stage à l’international — à distance bien sûr. Au début, la recherche d’opportunités de stage à l’autre bout du monde était très intimidante et il m’a fallu plusieurs semaines avant de trouver le poste, l’organisme et le pays qui me passionnaient le plus. Étant moi-même de l’est de l’Afrique, j’ai rapidement décidé de poser ma candidature pour le poste d’assistante aux programmes en République Démocratique du Congo (RDC). L’histoire, la croissance ainsi que le peuple congolais et sa culture m’ont aussi tout de suite interpellé. Grâce aux ateliers pré-stages offerts à la fois par l’Université d’Ottawa et par Alternatives, une ONG basée à Montréal et qui travaille directement avec l’organisme SOFEDI (Solidarité des femmes pour le développement intégral) en RDC, j’ai été entourée et accompagnée tout au long du processus d’apprentissage et de préparation qui a mené au stage. Après, environ, quatre mois de préparation, j’ai fait halte, virtuellement, dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu en RDC.
Comme pour toute autre nouvelle expérience, un stage à l’international comporte son lot d’appréhension et d’angoisse — même si celui-ci se déroule en ligne. Étant normalement une personne qui opère sous une grande pression, travailler seule, dans ma chambre, a été le premier obstacle que j’ai rencontré. Combinée au confinement, cette première expérience me semblait aliénante et faisait baisser ma productivité et ma motivation. Toutefois, après un certain temps et grâce aux conseils de mes proches, j’ai pu rapidement surmonter ce problème en établissant des limites claires entre ma vie professionnelle et ma vie privée, en structurant et en organisant mon espace de travail, ainsi qu’en pratiquant une meilleure gestion du temps.
Faire un stage en ligne n’est pas une tâche facile. En plus d’apprendre et faire le travail qui t’est attribué, tu dois apprendre à gérer des réunions et dates d’échéances à distance, à composer avec des fuseaux horaires différents et à tenir en compte les différences culturelles (car, oui, même en ligne, elles existent !). Mon travail d’assistante aux programmes auprès de SOFEDI m’amène à accomplir plusieurs différentes tâches, allant de la traduction de documents et rapports officiels, à la composition de textes informatifs et la recherche de subvention. Mon travail est très indépendant, mais j’ai eu l’honneur de participer à deux formations offertes par SOFEDI et d’apprendre parmi les leaders communautaires et les prestataires de soins à Bukavu. En plus de me permettre de comprendre l’étendue du travail que SOFEDI fait, c’est une expérience unique qui m’a réellement permis de développer un sentiment d’appartenance et d’inclusion auprès de l’organisme.
Après cinq semaines de stage, je peux maintenant dire que je me sens beaucoup plus à l’aise dans mon rôle. Le fait de pouvoir me concentrer sur les différents aspects du travail m’a permis d’améliorer, considérablement, diverses compétences non techniques, comme la communication, l’éthique du travail et la discipline. Je peux maintenant dire que mon stage à distance a été une façon de comprendre la dépendance excessive qu’on a à l’égard des relations personnelles et autres moyens traditionnels d’apprendre. J’ai encore beaucoup à apprendre auprès de mes superviseurs de stage, mais je sais que mon expérience internationale à distance et en temps de pandémie sera indéniablement un atout qui me permettra de me distinguer face à mes objectifs postuniversitaires.