Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Août 2021
Atteindre les objectifs
Aurélie, Études des conflits et droits humains, CECI, Guatemala, Agente de recherche en égalité entre les femmes et les hommes
Mon stage est maintenant presque terminé et je peux dire que cette expérience m’a beaucoup appris autant au niveau professionnel que personnel. Dans mon cas, ce qui m’a davantage affecté, c’est la pression d’être à la hauteur et de réussir à atteindre nos objectifs. J’ai trouvé le fait de travailler à distance quand même plus difficile que ce que je croyais au départ. De plus, étant donné que j’ai travaillé seulement avec le CECI et non pas une organisation partenaire, j’ai eu l’impression d’avoir encore plus un sentiment de distance/exclusion vis-à-vis le pays.
Comme mentionné dans mon premier article, mon mandat consistait à développer des outils et des recommandations quant à l’égalité entre les genres, mais tout devait être en espagnol. Or, les personnes qui encadraient mon stage ont préféré que je me concentre sur le concept de masculinités positives. Étant donné que le CECI défend des valeurs d’égalité, j’ai d’abord commencé par leur présenter mes recommandations pour améliorer leurs outils quant aux masculinités positives puisque leur vision était hétéronormative. J’ai par la suite décidé de poursuivre dans cette idée et de développer un manuel sur les masculinités positives et l’impact de celles-ci sur les hommes ayant des relations avec d’autres hommes en Amérique latine. À vrai dire, j’ai pris un risque en abordant ce sujet puisque premièrement, le CECI, jusqu’à présent, n’a pas inclus les personnes LGBTQ+ ou les personnes ayant des relations avec des personnes du même genre ou même sexe dans leurs projets et deuxièmement, au Guatemala, je ne savais pas comment mes collègues allaient réagir puisque c’est plutôt tabou comme sujet. C’est donc exactement pour cette raison que j’ai choisi ce sujet, sachant que le CECI travaille depuis 60 ans pour l’égalité je ne voyais pas pourquoi ne créer pas quelque chose pour les personnes de la communauté LGBTQ+.
Finalement, le stage m’a vraiment permis d’appliquer mes compétences de recherche et d’analyse pour créer un outil qui peut certainement être utile non seulement pour le Guatemala, mais aussi pour le CECI en général.
Juin 2021
Stage international à distance
Aurélie, ECH, CECI, Guatemala, Agente de recherche en égalité entre les femmes et les hommes,
Je suis à ma dernière année à l’Université d’Ottawa au baccalauréat en sciences sociales spécialisé en études des conflits et droits humains. L’année dernière, en raison du Covid, mon cours recherche terrain a été annulé. Cette année je me questionnais à savoir quel serait le meilleur choix entre le cours recherche terrain et le stage international. Étant donné que c’était en mode virtuel. J’ai donc choisi le stage international puisque cela n’engendrait pas de frais relatifs à l’habitation et la nourriture pendant 12 semaines. Or, l’expérience est très différente.
Étant étudiante en droits humains, je désirais acquérir une expérience en coopération internationale qui est utile à titre personnel et aussi professionnel. Le stage offert par le CECI me semblait une bonne option puisque cette ONG soutient des valeurs qui me tiennent à coeur. Aussi, avoir à travailler en Amérique latine me rejoint particulièrement puisque tout au long de mon bac j’ai étudié les différents enjeux et contextes relatifs à la région. Jusqu’à présent je travaille seulement avec mon ONG donc le CECI. De façon générale, je développe des outils et des recommandations quant à l’égalité entre les genres. Mes projets sont très semblables à ce que j’ai déjà fait dans le passé pour des cours universitaires à l’exception que tout doit être en espagnol pour le stage.
Le fait que ce soit en mode virtuel comporte des enjeux, par exemple l’immersion dans la culture locale. Je ne regrette pas mon choix d’avoir pris le mandat malgré les conditions actuelles, par contre si je devais refaire un mandat dans les prochaines années je souhaiterais le faire sur le terrain. Je crois qu’à la base, les acquis restent les mêmes malgré la distance dans le sens où le stage permet réellement d’appliquer nos connaissances théoriques à la pratique. Là où je vois, une différence est plutôt lorsqu’on parle d’intégration et d’adaptation à la culture.
Finalement, le stage à distance demande énormément de discipline et d’adaptation, mais le résultat final sera satisfaisant.