Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Novembre 2021
En fin de compte, bilan positif et satisfaisant
Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras
L’expérience de stage à distance comporte des avantages, mais aussi des défis à relever. Dans ce deuxième blogue, j’aimerais partager mes stratégies d’adaptation face à ces challenges ainsi que mes acquis de ces dix semaines d’apprentissage, le rôle des différents acteurs pour que cela soit possible.
D’abord il faut admettre que voyager sur un terrain virtuel signifie en partie, faire un voyage en nous-même pour nous redécouvrir en tant que personne. Puisque la perfection n’existe pas, il faut s’attendre à des surprises, à des illusions, à de l’inconfort, à des questionnements, à des remises en cause, etc. L’ensemble de ses éléments nous pousse à la recherche du comment faire pour mieux faire. Certaines situations nous renvoient à nous-même, à réfléchir et à mobiliser nos potentialités, à rechercher des ressources internes et externes. C’est alors qu’on apprend à s’ouvrir pour s’exprimer, pour poser des questions, pour demander de l’aide, sortir un peu de notre zone de confort, essayer de nouvelles choses, etc. Par exemple, face à l’organisation de mon temps, à l’autodiscipline, à la concentration, je me donnais de petites récompenses d’encouragement (sortir marche, lancer des appels, regarder un film, etc.) après avoir atteints mes objectifs. Si la tâche n’est pas complétée, je me refuse ces petits plaisirs. Ces défis et ces petites stratégies ont contribué à ma croissance personnelle.
En outre, tout au long de ce stage, j’ai pu accumuler beaucoup de connaissances. En effet, face à l’ennui, à la faible charge de travail, à l’isolement, et après m’être exprimée sans changement majeur, j’ai décidé de faire des propositions. J’ai commencé à consacrer plus de temps de lecture sur le sujet de la recherche à laquelle je collabore. Je regardais des vidéos sur mon pays hôte pour améliorer ma culture personnelle sur les réalités socio-économiques, culturelles, politiques, historiques, etc. Je participais également autant que possibles aux formations organisées l’ONG canadienne qui parfois invite à participer à des activités externes tels que des webinaires, des conférences… Par ailleurs, l’expérience m’a permis d’élargir mon champ de relations personnelles à travers les liens créés avec de nouvelles personnes. Ce processus n’aurait été possible sans l’accompagnement de certains acteurs.
Il s’agit notamment de la Faculté des sciences sociales à travers le bureau des stages qui à travers les formations pré-stage, le suivi pendant le stage, les activités de réflexions personnelles a favorisé le bon déroulement du mandat. Aussi, le rôle de l’ONG canadienne est très apprécié. Les différentes formations ont été très enrichissantes. Quant à l’organisation hôte, le fait de nous ouvrir leur porte mérite reconnaissance car sans elle, on ne parlerait même pas de stage. Je ne puis me passer des collègues stagiaires pour l’expérience partagée, source de réconfort et de persévérance. C’est également l’occasion de remercier la présence d’autres acteurs invisibles qui de prêt ou de loin ont contribué ont rendu possible le stage.
En conclusion, je peux dire que l’expérience en soi est formatrice; les défis rencontrés sont transformateurs si on a le courage de les relever. En fin de compte, je suis satisfaite de mon apprentissage.
Octobre 2021
Tentative d'une plongée virtuelle: Différente mais pas si pire
Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras
C’est la réalité que nous impose la pandémie de Covid 19 depuis Mars 2020. Ce qui est intéressant dans cette expérience est qu’on commence à y prendre goût, vue le type de « confort » physique que cela nous procure. N’est-il pas judicieux de féliciter l’Université d’Ottawa qui avec détermination et dynamisme, n’a ménagé aucun effort pour garder son ouverture sur le monde à travers ces placements virtuels? Chapeau et reconnaissance alors à tous les acteurs impliqués qui, grâce à leur travail et accompagnement, ont permis que ces stages restent enrichissants, autant savoureux que possible.
En cet automne 2021, je fais mon stage avec FOTSSIEH (Federacion de Organisaciones de Trabajadorares.as del Sector Social y Informal de la Economia de Honduras). Cette organisation hondurienne est un partenaire local de Alternatives, une ONG canadienne de solidarité internationale engagée dans le développement durable des sociétés à travers l’innovation, la justice sociale, l’inclusion, le réseautage, les mouvements sociaux, etc.
Disons que j’avais toujours rêvé vivre cette expérience en présentiel, vivre une immersion totale dans tous les sens du terme. Malheureusement / heureusement, étant vers la fin de mon Bac, je n’ai pas eu autre choix que de m’ajuster à ce qui est offert. Ne dit-on pas qu’« à défaut de la maman, on tête la grand-mère? ». Cela signifie tout simplement que faute d'avoir ce que l'on aime le mieux, on se contente de ce que l'on a. Mais il faut souligner que toutes les activités entreprises ou planifiées par le bureau des stages de FSS, par Alternatives et FOTSSIEH sont organisées de sorte à nous procurer une plongée virtuelle. Bien sûr, c’est beaucoup de recherche, beaucoup de lectures, beaucoup d’initiatives personnelles pour être à la hauteur de ses propres attentes, pour que le mandat ait sa couleur, sa saveur souhaitée, sinon unique et spéciale en son genre. Si je ne peux pas marcher dans les rues de Tegucigalpa, déguster aux mets typiques de Honduras, je peux au moins suivre l’actualité, regardé les « novelas hondurenas », écouter la « punta et la catracha »; et même pourquoi ne pas essayer des recettes honduriennes? Ce sont de petites choses qui me permettent de découvrir, de comprendre un peu la réalité historique, politique, économique et socio-culturelle de ce pays.
Bref, depuis quelques semaines, mon rôle d’agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras, se passe bien jusqu’à présent. Comme il s’agit de la recherche, je ne sens pas cette déconnexion avec les activités académiques habituelles pour celles professionnels; car nous sommes pour le moment dans la phase de la littérature. C’est tout de même très enrichissant ce que je découvre sur le sujet de cette recherche. La vulnérabilité que confrontent les femmes dans le secteur informelle mérite vraiment qu’on s’y penche. En effet, la particularité de ce type de violence en Honduras est que ce sont les autorités publiques telles la police, les municipalités qui, dans la majorité des cas, sont les auteurs de ces abus à propos de l’occupation des espaces publiques. Et puisque notre objectif dans ce travail est d’arriver à mettre sur pied un outil de lutte pour prévenir et diminuer les violences, accompagner les victimes, je suis contente de pouvoir en un tant soit peu, y contribuer.
Je tiens également à souligner et à féliciter l’engagement de FOTSSIEH pour qu’advienne le changement dans ce domaine. Elle fait un merveilleux travail sur le terrain pour la cause de femmes en ce qui concerne le dialogue ainsi que la négociation avec les autorités publiques, la formation des associations membres sur différents thématiques, l’accompagnement médical et psychologique des victimes, etc.