Blogue International

- Qu’est-ce qui se passe sur le terrain lorsque l’on est en stage ?
- À quoi ressemblent nos journées ?
- Quels sont les projets sur lesquels ils et elles travaillent ?
Vous trouverez réponses à toutes ces questions et plus encore en lisant les commentaires des stagiaires de la Faculté des sciences sociales affichés sur ce blogue. Ils et elles vous feront part de leurs expériences, défis et réussites depuis les quatre coins du monde. Nous vous invitons donc à consulter ce blogue régulièrement pour suivre le déroulement de leurs aventures.
Veuillez visiter la page anglaise pour lire les blogues publiés en anglais par nos étudiantes et nos étudiants.
Novembre 2021
En fin de compte, bilan positif et satisfaisant
Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras
L’expérience de stage à distance comporte des avantages, mais aussi des défis à relever. Dans ce deuxième blogue, j’aimerais partager mes stratégies d’adaptation face à ces challenges ainsi que mes acquis de ces dix semaines d’apprentissage, le rôle des différents acteurs pour que cela soit possible.
D’abord il faut admettre que voyager sur un terrain virtuel signifie en partie, faire un voyage en nous-même pour nous redécouvrir en tant que personne. Puisque la perfection n’existe pas, il faut s’attendre à des surprises, à des illusions, à de l’inconfort, à des questionnements, à des remises en cause, etc. L’ensemble de ses éléments nous pousse à la recherche du comment faire pour mieux faire. Certaines situations nous renvoient à nous-même, à réfléchir et à mobiliser nos potentialités, à rechercher des ressources internes et externes. C’est alors qu’on apprend à s’ouvrir pour s’exprimer, pour poser des questions, pour demander de l’aide, sortir un peu de notre zone de confort, essayer de nouvelles choses, etc. Par exemple, face à l’organisation de mon temps, à l’autodiscipline, à la concentration, je me donnais de petites récompenses d’encouragement (sortir marche, lancer des appels, regarder un film, etc.) après avoir atteints mes objectifs. Si la tâche n’est pas complétée, je me refuse ces petits plaisirs. Ces défis et ces petites stratégies ont contribué à ma croissance personnelle.
En outre, tout au long de ce stage, j’ai pu accumuler beaucoup de connaissances. En effet, face à l’ennui, à la faible charge de travail, à l’isolement, et après m’être exprimée sans changement majeur, j’ai décidé de faire des propositions. J’ai commencé à consacrer plus de temps de lecture sur le sujet de la recherche à laquelle je collabore. Je regardais des vidéos sur mon pays hôte pour améliorer ma culture personnelle sur les réalités socio-économiques, culturelles, politiques, historiques, etc. Je participais également autant que possibles aux formations organisées l’ONG canadienne qui parfois invite à participer à des activités externes tels que des webinaires, des conférences… Par ailleurs, l’expérience m’a permis d’élargir mon champ de relations personnelles à travers les liens créés avec de nouvelles personnes. Ce processus n’aurait été possible sans l’accompagnement de certains acteurs.
Il s’agit notamment de la Faculté des sciences sociales à travers le bureau des stages qui à travers les formations pré-stage, le suivi pendant le stage, les activités de réflexions personnelles a favorisé le bon déroulement du mandat. Aussi, le rôle de l’ONG canadienne est très apprécié. Les différentes formations ont été très enrichissantes. Quant à l’organisation hôte, le fait de nous ouvrir leur porte mérite reconnaissance car sans elle, on ne parlerait même pas de stage. Je ne puis me passer des collègues stagiaires pour l’expérience partagée, source de réconfort et de persévérance. C’est également l’occasion de remercier la présence d’autres acteurs invisibles qui de prêt ou de loin ont contribué ont rendu possible le stage.
En conclusion, je peux dire que l’expérience en soi est formatrice; les défis rencontrés sont transformateurs si on a le courage de les relever. En fin de compte, je suis satisfaite de mon apprentissage.
Un pour tous et tous pour… l’empowerment féminin !
Mia, Développement international et mondialisation, Centre d’étude de coopération internationale, Burkina Faso CECI Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF)
Il y a des gens qui ont de la chance, il y en a d’autres qui en ont moins. J’ai compris assez tôt que la tarte universelle de la chance ne pourrait jamais être séparée en parts égales entre tous. Il y en a des trop gourmands parmi nous. Alors quand on parle d’égalité, d’aide au développement, de droits de la personne, quand on dit « tous égaux », qu’est-ce que ça veut vraiment dire? Je crois que les meilleurs apprentissages se font grâce à l’expérience.
Ayant grandi dans un milieu où je n’ai jamais vraiment manqué de tarte, où même les petites filles avaient le droit de parole et la chance d’avoir plein d’ambition, j’ai été consternée de comprendre que ce n’était pas la réalité pour tous et partout.
En vieillissant, j’ai réalisé que malgré la chance que j’avais, je n’étais pas complètement à l’abri des injustices basées sur le genre. Parfois, c’est subtil comme la phrase : « Derrière chaque grand homme se cache une femme »…
Mais pourquoi est-elle cachée la femme? Et pourquoi n’est-elle pas décrite comme étant grande elle aussi?
Au moins, j’ai la chance de pouvoir en parler, de pouvoir poser des questions, de pouvoir dire « si l’on se place de l’autre côté, ce n’est pas la femme qui est cachée derrière l’homme : c’est l’homme qui est derrière la femme ». C’est effectivement une chance de pouvoir changer de perspective, de pouvoir visualiser un monde où les injustices basées sur les genres n’existent pas, de pouvoir dire son opinion sans craindre quoi que ce soit pour sa sécurité.
Pour moi, ce sont ces questions et préoccupations qui ont motivé mon envie d’étudier en développement international. Je voulais être confronté à des réalités différentes de la mienne. Comprendre le feu qui habite les féministes d’ici, mais aussi d’ailleurs. Me poser des questions sur la lutte des droits de la Femme. J’ai grandi dans un environnement où ma chance m’a permis d’être naïve et de croire que cette lutte avait été menée il y a longtemps de cela et qu’aujourd’hui on pouvait coexister en étant tous égaux. J’éprouve une éternelle reconnaissance pour celles qui ont rendu ma vie facile, mais je reconnais aussi qu’il en reste tellement à faire.
Lors de mes études, j’ai été introduite au concept de l’empowerment. Cette notion visant à « promouvoir l’émancipation collective des populations marginalisées » (Sondarjee, 2018, p. 503) a motivé plusieurs de mes recherches sur les dynamiques entre les genres de l’autre côté du globe, dans ces pays que l’on étiquette comme étant « en développement ». Ce dont j’ai eu la chance d’être témoin lors de mon expérience de volontariat international à distance, c’est de la force rassembleuse que ce concept possède principalement lorsque les femmes se l’attribuent. En travaillant auprès de la Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF), avec une quinzaine de membres actifs, j’ai remarqué que l’engagement du milieu sur la question des droits de la Femme est très vivant.
Les féministes sont fortes lorsqu’elles ne se font pas la compétition. Pour moi, c’était une inquiétude : ne pas avoir ma place au sein de l’écosystème de la CBDF. J’espérais pouvoir apporter de petites contributions à la vitalité d’une organisation pour les droits des femmes même si nos réalités étaient complètement différentes, même si ma lutte individuelle était différente de la leur. Il faut se rappeler que malgré la différence de nos luttes, nous puisons notre motivation et nos forces dans une volonté commune pour la reconnaissance des droits de la Femme et des personnes plus marginalisées.
« [L]es valeurs suprématistes masculines se traduisent également dans la méfiance, la peur et la concurrence qui opposent les femmes les unes aux autres » (Bell Hooks, 1986).
Le texte Sororité : la solidarité politique entre les femmes par la féministe Bell Hooks m’a beaucoup touché et plusieurs de ses énoncés sont gravés dans ma mémoire. Ce texte, premièrement paru en 1986, dénonce les contresens de la lutte féministe, mais explique aussi que ces embûches que rencontre la lutte féministe sont le résultat de la société patriarcale. Selon l’autrice, pour que la sororité existe, les féministes doivent « accepter de prendre la responsabilité de lutter contre les oppressions qui ne » sont pas directement dirigées contre elles (p. 21). Cette idée est un principe fondamental expliquant l’importance de l’aide au développement spécialement orienté sur la question d’empowerment féminin.
Même si je ne manque pas de tarte, je reconnais l’injustice et j’ai envie d’utiliser ma voix afin de revendiquer de la tarte pour ceux qui en ont moins.
Je remercie mille fois les femmes de la CBDF qui ont chaleureusement accueilli mes idées et moi afin de les aider pour une période de courte durée dans le cadre d’un mandat de volontariat à distance.
C’est en s’unissant qu’on devient fortes et qu’on va plus loin. Un pour tous, et tous pour... l’empowerment féminin.
Travail de volontaire… Une expérience enrichissante
Maite, Développement international et mondialisation, Centre d’étude de coopération internationale, Bolivie, Comité Mujeres Empresarias y Emprendedoras de Bolivia (CEEB), Agent-e en entrepreneuriat pour les femmes
J’ai actuellement, officiellement terminé mon stage. Je pourrais raconter une histoire rose ou tout s’est bien déroulé, mais cela serait mentir. Le résultat de fin de stage ne fut pas le même que celui déterminé au début dû à des inconvénients qui sont apparus au cours de la route, mais j’ai tout de même réussi à les surpasser. Je crois que tout volontaire pourrait vivre une expérience comme la mienne et c’est pour cette raison que je souhaite vous la partager aujourd’hui, pour qu’en tant que volontaire, vous soyez prêt à tout!
J’ai travaillé pendant trois mois avec le CEEB, un organisme local bolivien. Tout d’abord, mon expérience a commencé avec d’énormes délais. Cela a pris beaucoup de temps avant que mon rôle dans l’organisme soit clair. C’était la première fois que ce petit organisme, mis à pied il y deux ans, avait un volontaire à leur charge. Je crois bien qu’il y a peut-être eu un manque de préparation de leur part ou un manque d’information sur ce que comprenais accueillir un volontaire international à distance entre eux. Lorsque l’objectif fut clarifié, moi et ma coéquipière, aussi une volontaire canadienne, avons réalisé qu’après un mois, l’organisation n’avait pas encore accès aux documents officiels nécessaires pour effectuer notre travail. Nous avons dû surmonter beaucoup d’obstacles et mettre beaucoup de pression pour l’obtention d’informations de leur part.
Lorsque le projet – un sondage à niveau national en Bolivie - que je devais mettre en place fût finalement terminé, il ne me restait que 2 semaines à mon stage. Ainsi les deux dernières semaines de mon mandat, je n’ai fait que des appels. En revanche, avec mon équipe, il nous fut impossible de compléter la quantité d’enquêtes nécessaires, résultant que j’ai dû terminé mon stage sans voir le fruit de mon travail. Mon équipe actuellement est encore en train de faire des entrevues et obtenir plus de résultats. Je reste en contact avec eux puisque je souhaite connaitre les résultats de nos sondages.
Même si je suis déçu de ne pas pouvoir participé à la finalisation du projet, et cela dû à tous les retards et blocage rencontré, je suis extrêmement satisfaite et contente de mon travail. Avec très peu d’expérience dans le sujet d’entrepreneuriat féminin ou d’enquêtes, j’ai mis en place un sondage à niveau national pour obtenir des données quantitatives sur les barrières d’accès égalitaires aux produits et services financiers par les femmes, quelque chose qu’au début de mon mandat je pensais qu’il me serait impossible.
En tant que volontaire, nous devons être prêt à tout changement dans notre plan de travail. Nous devons être très patients et autonomes. Beaucoup de retard et d’imprévu peuvent survenir et nous devons savoir comment les gérer et continuer notre apprentissage. Nos expériences ne seront peut-être pas toujours ce qu’on a espéré, mais nous obtiendrons toujours des compétences et des nouvelles aptitudes qui nous rendons meilleures. Nous apprenons ainsi la vraie nature du développement internationale, un travail qui n’est pas toujours facile, mais qui au long terme pourra améliorer le monde.
Un casse-tête plutôt facile
Ramazan, Développement International et Mondialisation, Entraide Universitaire Mondiale Canada (EUMC), Malawi, Farm Radio International (FRI)
La connaissance acquise à l’école est le meilleur médicament pour guérir l’ignorance, mais ce qui compte beaucoup plus pour le succès de la vie ainsi que le changement de la communauté, c’est la mise en pratique de cette connaissance. C’est pourquoi l’université d’Ottawa fait tout son possible pour faciliter la possibilité des étudiants à bien exercer leurs connaissances acquises à ses assises.
Malgré le casse-tête que le monde traverse, l’université d’Ottawa étant plus innovante a répondu à la question que beaucoup d’étudiants et moi y compris avaient pour entrer dans le stage international, outil de départ vers l’expérience professionnelle après les études.
En septembre 2021 l’EUMC m’a présenté à l’organisation Farm Radio International (FRI) pour le poste d’officier de la communication à leur bureau du Ghana. FRI est une organisation internationale qui aide beaucoup de cultivateurs locaux à avoir les informations et la connaissance suffisante d’agriculture et des activités commerciaux de leurs récoltes, pour leur développement économique à partir du rendement du champ. Ces services d’éducation et de sensibilisation se réalisent à travers les formations de renforcement de capacité, les forums de discussion, et surtout les programmes des émissions de radios communautaire partenaires de FRI.
L’équipe de communication travaille fort pour la promotion des activités des agriculteurs locaux et des services appréciables que FRI exécutes dans les communautés rurales à l’international. Ma participation dans l’équipe de communication me donne une nouvelle expérience en matière de préparation et présentation de rapport mensuel sous le format PowerPoint. L’exploration de leurs sites web et mon implication dans leurs plateformes de réseaux sociaux me rend plus en plus professionnel en communication.
Bien que ce soit à distance, ce stage est une clé de l’ouverture de portes en termes d’expérience. J’ai des contacts quotidiens avec ma superviseure au Malawi. C’est comme si je suis au Ghana depuis le commencement de mon stage. J’apprends les langues nationales et locales du Ghana, la géographie, et le système politique touchant le développement économique du pays, etc.
En terminant je veux mentionner combien j’ai apprécié les formations de l’EUMC sur le rôle de femme dans le développement économique de la communauté et l’égalité de genre. J’étais surpris de lire et voir comment les femmes au Ghana transforment leurs vies économiquement. J’espère beaucoup pouvoir mettre en pratique ces connaissances et ces expériences dans mon parcours professionnel.
Bilan de stage virtuel
Émilie, Développement international et mondialisation, Forum des fédérations, Myanmar et Népal, soutien aux projets
Cette expérience a été pour moi aussi enrichissante qu’une session complète à l’université et sera extrêmement pertinente en tant que jeune professionnelle. Le stage permet de voir des dynamiques ou des notions enseignées au cours des dernières années dans des contextes réels ! Que ce soit dans la compréhension des rapports de genres dans des situations de conflits, des droits de la personne, de la justice transitionnelle ou des relations internationales toutes ces différentes connaissances se sont avérées extrêmement utiles. Cette opportunité qu’offre l’université d’Ottawa est selon moi un bon complément à mon apprentissage.
Le stage tire à sa fin ! Lorsque j’analyse les dernières semaines, je considère qu’aucune d’entre elles n’a été facile. J’ai travaillé fort et mis beaucoup d’énergie dans chaque tâche demandée. J’ai douté quelquefois de la pertinence de mon travail au sein de mon organisme. L’action et les accomplissements de mes collègues se trouvent à 11 000 km de moi. Il est donc difficile à certains moments de bien comprendre ce qu’on fait et d’y voir le plus gros portait. Malgré ces petites bosses sur le chemin, l’expérience en tant que jeune stagiaire a été fortement agréable. Les conditions de travail sont au-delà de mes attentes. L’horaire de travail était très flexible. Les demandes ne dépassaient pas les bornes, je me suis senti épaulée et comprise. Mon équipe est très compréhensible et extrêmement patiente. Elle a pris le temps de répondre à toutes mes questions. Les lundis matin, nous avions des rencontres hebdomadaires et je profitais de ces moments pour discuter de la situation dans leur pays, de différentes réalités entre l’Asie et le Canada. Nous avons eu des discussions extrêmement enrichissantes et agréables.
Mon seul regret a été de ne pas avoir l’opportunité d’apprendre autant sur la culture du Myanmar. Mes collègues m’ont suggéré des films, des lectures et j’ai même trouvé un restaurant traditionnel du Myanmar près de chez moi, mais je considère que l’expérience est toujours moins authentique que d’y aller en personne. Je recommande tout de même cette expérience à tous ceux se cherchant de l’expérience de travail, mais n’étant pas dans un programme COOP. Pour ma part, je chérirai cette session pour encore très longtemps.
À l’ère de la COVID-19
Fatou, Science Politique, mineure en sciences économiques, option en entrepreneuriat, créativité et innovation sociale, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistante aux programmes
Faire un stage à l’international… à distance, ce n’est absolument pas évident ! Tout d’abord parce que la communication avec les organisations locales peut s’avérer fastidieuse, mais aussi et surtout que cela nous retire l’expérience du dépaysement et de l’immersion en terres inconnues.
Dans un même temps, cette même distance nous a permis de développer nos capacités de résiliences, de flexibilité et de persévérance. Nous n’avons eu d’autres choix que de nous adapter à ce nouveau format et de stimuler notre intellect pour trouver des stratégies nous permettant de profiter au maximum de cette expérience unique. Dans cette dynamique, l’encadrement de l’université nous a été d’une grande aide. En effet le cours arrimé au stage nous a permis de mettre objectivement le doigt sur nos forces et nos faiblesses et surtout de comprendre la meilleure façon de trouver l’équilibre nécessaire pour les exploiter efficacement. Personnellement, ce cours m’a permis de mieux cerner mes compétences, ce qui a été déterminant dans le choix de mes orientations académique et professionnelle futures. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, de toucher du doigt le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Au-delà de l’aspect développement personnel, il nous a permis à travers différentes activités, d’en apprendre un peu plus sur le contexte socio-culturel du pays dans lequel nous étions censés effectuer notre stage. Si rien ne vaut les contacts humains, ces activités nous ont quand même donner l’impression d’y être et de toucher du bout des doigts des peuples à l’autre bout du monde.
L’organisation canadienne a été aussi d’un grand soutien dans cette période exceptionnelle. Elle nous a permis de ne pas perdre le fil, de maintenir la communication avec nos organisations locales et surtout d’aiguiser nos compétences en matière de communication et de culture générale à travers différentes formations.
De plus, ce stage en contexte de pandémie nous a permis de nous immerger un peu plus dans ce monde hyperconnecté qui est désormais devenu le nôtre. Nous n’avons eu d’autres choix que d’apprendre à utiliser certains outils de communication et de travail auxquels nous n’avions jamais forcément été exposés. Des cordes de plus, ajoutées à notre arc !
Octobre 2021
Tentative d'une plongée virtuelle: Différente mais pas si pire
Catherine, Développement international et mondialisation, Alternatives, Honduras Federación de Organizaciones de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economía de Honduras (FOTSSIEH), Agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras
C’est la réalité que nous impose la pandémie de Covid 19 depuis Mars 2020. Ce qui est intéressant dans cette expérience est qu’on commence à y prendre goût, vue le type de « confort » physique que cela nous procure. N’est-il pas judicieux de féliciter l’Université d’Ottawa qui avec détermination et dynamisme, n’a ménagé aucun effort pour garder son ouverture sur le monde à travers ces placements virtuels? Chapeau et reconnaissance alors à tous les acteurs impliqués qui, grâce à leur travail et accompagnement, ont permis que ces stages restent enrichissants, autant savoureux que possible.
En cet automne 2021, je fais mon stage avec FOTSSIEH (Federacion de Organisaciones de Trabajadorares.as del Sector Social y Informal de la Economia de Honduras). Cette organisation hondurienne est un partenaire local de Alternatives, une ONG canadienne de solidarité internationale engagée dans le développement durable des sociétés à travers l’innovation, la justice sociale, l’inclusion, le réseautage, les mouvements sociaux, etc.
Disons que j’avais toujours rêvé vivre cette expérience en présentiel, vivre une immersion totale dans tous les sens du terme. Malheureusement / heureusement, étant vers la fin de mon Bac, je n’ai pas eu autre choix que de m’ajuster à ce qui est offert. Ne dit-on pas qu’« à défaut de la maman, on tête la grand-mère? ». Cela signifie tout simplement que faute d'avoir ce que l'on aime le mieux, on se contente de ce que l'on a. Mais il faut souligner que toutes les activités entreprises ou planifiées par le bureau des stages de FSS, par Alternatives et FOTSSIEH sont organisées de sorte à nous procurer une plongée virtuelle. Bien sûr, c’est beaucoup de recherche, beaucoup de lectures, beaucoup d’initiatives personnelles pour être à la hauteur de ses propres attentes, pour que le mandat ait sa couleur, sa saveur souhaitée, sinon unique et spéciale en son genre. Si je ne peux pas marcher dans les rues de Tegucigalpa, déguster aux mets typiques de Honduras, je peux au moins suivre l’actualité, regardé les « novelas hondurenas », écouter la « punta et la catracha »; et même pourquoi ne pas essayer des recettes honduriennes? Ce sont de petites choses qui me permettent de découvrir, de comprendre un peu la réalité historique, politique, économique et socio-culturelle de ce pays.
Bref, depuis quelques semaines, mon rôle d’agente de recherche sur les violences faites aux femmes du secteur de l’économie informelle au Honduras, se passe bien jusqu’à présent. Comme il s’agit de la recherche, je ne sens pas cette déconnexion avec les activités académiques habituelles pour celles professionnels; car nous sommes pour le moment dans la phase de la littérature. C’est tout de même très enrichissant ce que je découvre sur le sujet de cette recherche. La vulnérabilité que confrontent les femmes dans le secteur informelle mérite vraiment qu’on s’y penche. En effet, la particularité de ce type de violence en Honduras est que ce sont les autorités publiques telles la police, les municipalités qui, dans la majorité des cas, sont les auteurs de ces abus à propos de l’occupation des espaces publiques. Et puisque notre objectif dans ce travail est d’arriver à mettre sur pied un outil de lutte pour prévenir et diminuer les violences, accompagner les victimes, je suis contente de pouvoir en un tant soit peu, y contribuer.
Je tiens également à souligner et à féliciter l’engagement de FOTSSIEH pour qu’advienne le changement dans ce domaine. Elle fait un merveilleux travail sur le terrain pour la cause de femmes en ce qui concerne le dialogue ainsi que la négociation avec les autorités publiques, la formation des associations membres sur différents thématiques, l’accompagnement médical et psychologique des victimes, etc.
Une expérience enrichissante
Fatou, sciences politiques, mineure en sciences économiques, option en entrepreneuriat, créativité et innovation sociale, ALTERNATIVES, République démocratique du Congo, Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI)
J’effectue actuellement mon stage dans une organisation située en République Démocratique du Congo. Étant moi-même issue d’une région culturelle avoisinante et presque similaire, je n’ai pas expérimenté de choc culturel particulier. Ce qu’il a été cependant intéressant de constater, c’est que mon séjour au Canada m’a permis d’avoir un regard plus neutre sur les mœurs de chez moi ; je suis désormais capable de porter une critique moins biaisée et donc de me sentir plus ou moins en phase avec certaines pratiques et façons de penser. N’étant pas rentrée chez moi depuis près de quatre ans, ce stage a été ma première opportunité de saisir cette évolution de ma pensée.
Pour en revenir au stage proprement dit, l’organisation dans laquelle je travaille depuis plus d’un mois maintenant s’appelle SOFEDI. Elle s’intéresse à la promotion des droits socio-économiques des femmes travaillant dans le domaine des mines et des énergies ainsi qu’à la sensibilisation à la santé sexuelle. Ce choix de lutte n’est pas fortuit et est en fait relié à la localisation de l’ONG.
Celle-ci se situe en effet dans le Sud Kivu, à l’est de la RDC. C’est une région qui est secouée par des conflits qui opposent des groupes armés rivaux venant non seulement du pays mais aussi de pays frontaliers, à l’État congolais. Ce conflit n’a qu’un seul but : s’approprier les ressources naturelles qui pullulent dans cette partie du pays. Au centre donc de cet imbroglio, se retrouvent les populations locales dont la sécurité et les opportunités de développement socio-économique, sont menacées. Malheureusement, comme dans la plupart des conflits dans le monde, les femmes sont parmi les premières franges de la population à être touchées par ce fléau. C’est ainsi que SOFEDI s’est donné pour mission d’aider celles-ci à s’épanouir dans un climat aussi délétère. Dans cette optique, l’organisation fait de l’accès à l’avortement et aux moyens de contraception l’une de ses principales missions ; on se rend facilement compte que c’est effectivement une nécessité dans cette région, puisque le conflit y prenant place entraine une recrudescence des violences sexuelles.
En outre, pour la féministe et la grande curieuse que je suis, ce stage est une opportunité d’en apprendre un peu plus sur le monde et sur soi-même tout en contribuant à des causes qui me tiennent à cœur.
À mi-parcours
Émilie, Développement international et mondialisation, Forum des fédérations, Myanmar et Népal, soutien aux projets
Pour un jeune diplômé, une problématique fréquemment rencontrée lors de la recherche d’emploi est le manque d’expérience. C’est en cherchant des solutions à cette problématique, pendant ma deuxième année universitaire, que j’ai trouvé cette opportunité de stage à l’international. Cela me permet de gagner en connaissance, tout en continuant mon parcours académique à l’Université d’Ottawa. Les endroits où faire ce stage sont nombreux et la sélection de l’organisme canadienne n’a pas été une tâche facile ! Toutes les ONG sont très intéressantes, mais j’ai choisi le Forum des Fédérations au Myanmar et au Népal. La situation particulière dans ces pays mais principalement celle du Myanmar a grandement influencé mon choix. La situation mondiale actuelle ne me permet malheureusement pas de rejoindre mes collègues là-bas, mais les expériences sont toutes aussi enrichissantes.
Les tâches et le travail n’ont pas tardé à arriver. Dès la première semaine, je me suis retrouvée avec trois présentations, dont deux devant une classe de l’Université de Chiang Mai. Cela m’a tout de suite sorti de ma zone de confort, puisque je n’apprécie pas les exposés oraux ! Malgré le stress et la quantité de travail que m’a causé ces assignations, j’en ressors gagnante, puisque la gêne et l’inconfort de parler devant des groupes n’a pas eu le choix de se dissiper. Cela m’a également permis de travailler sur mes qualités de présentatrice. Mes responsabilités consistent principalement à assister et à appuyer mes collègues dans leurs tâches du quotidien, ce qui m’aide grandement à comprendre le type de tâche que je pourrais avoir à faire, lorsque je serai moi-même dans ce domaine.
Le travail en ligne cause, en effet, certaines problématiques. Pour moi, il a été plus ardu de comprendre réellement la situation expérimentée par mes collègues du Myanmar. Avec le coup d’État s’étant produit en février, ils ont vécu et continuent de vivre de grandes difficultés. En n’étant pas là-bas, il n’est pas toujours évident de comprendre l’ampleur de la situation. C’est en me débrouillant, en posant des questions et en lisant les médias locaux du pays que j’ai été en mesure de m’éduquer sur la situation ainsi que d’avoir une plus grande sensibilité. Cette expérience m’a également confronté aux réalités du terrain. J’ai réalisé par cela qu’il est primordial de bien s’éduquer avant de voyager dans un pays ou bien dans mon cas, d’y travailler.
En bref, bien que nous sommes qu’à la moitié du stage, je suis très heureuse d’y être. Je suis sûre que les expériences acquises seront extrêmement pertinentes tout au long de ma carrière dans le milieu du développement international.
Travailler avec le syndrome de l’imposteur
Mia, Développement international et mondialisation, Centre d’étude de coopération internationale, Burkina Faso CECI Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF)
Bien que le virus, auteur de cette pandémie et de la situation particulière dans laquelle plusieurs d’entre nous se retrouvent présentement, m’ait épargné dans la dernière année et demie, d’autres syndromes ne se sont pas gênés à se créer une place dans mon quotidien. Ici, je fais allusion au stress, à l’anxiété, à l’isolement, et depuis le début de mon mandat en tant que volontaire à distance pour une organisation au Burkina Faso : le « Syndrome de l’imposteur ».
Avec le travail à distance, gracieuseté de la pandémie, notre milieu de travail, qui était autrefois dynamique et partagé, est maintenant fondu dans notre décor quotidien où les conversations conviviales avec nos collègues entre chaque rencontre ont été remplacées par des conversations avec nous-mêmes. Dans cet environnement, il semble maintenant plus facile qu’avant de se remettre en question.
La vie sédentaire que la pandémie nous force à mener possède ses « pours » et ses « contres ». Je dois avouer de pas m’ennuyer des cours présentiels très tôt le matin alors qu’aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir les suivre du confort de mon propre salon. Toutefois, j’étais loin de me douter que le confort physique que me procurait le travail de ma demeure cachait un inconfort intérieur bien difficile à définir. ‘Mais pour qui je me prends? Moi, jeune étudiante canadienne, à presque 1000 km de mon lieu d’affectation, pour qui je me prends? Je n’ai pas de réponses, je ne suis pas une « experte », alors qu’est-ce que je fais? Quel est mon rôle? Quel est ma place?’
Comme je disais, c’est bien moins agréable comme conversation que du petit commérage inoffensif de bureau…
Avant que vous n’arrêtiez votre lecture ici par peur de vous retrouver complètement démotivé face au travail de développement international à distance, laissez-moi vous rassurer : les symptômes de ce syndrome ne sont pas incurables.
En m’arrêtant un petit peu pour analyser mes pensées, j’ai réalisé à quel point mon discours de remise en question causé par mon « Syndrome de l’imposteur » était égocentrique. J’étais affligée d’un profond stress de devoir trouver solution à toutes les contrariétés de mon organisme hôte, comprendre la réalité locale à 100%, être une « experte » du domaine pour lequel mon aide était sollicitée alors que rien de tout ça n’était réellement attendu de moi. Dans mes élans de culpabilisation, où ma tête semblait prendre un malin plaisir à me rappeler que j’étais une « impostrice », j’avais perdu de vue complètement l’essence derrière mon mandat de volontariat à distance : la collaboration.
En effet, il n’avait jamais été attendu de moi d’être une « experte » ou de comprendre les réalités locales de la même façon que si j’avais grandi là-bas : c’est impossible ! Mon « Syndrome de l’imposteur » s’était développé à cause de cette mentalité de « surperformance » dans laquelle le monde professionnel semble évoluer ici. Mais là n’est pas la nature de l’aide au développement. L’idée de performer et les anxiétés reliées à cette mentalité perdent de leur sens lorsqu’on se rappelle que l’entraide, le développement et le renforcement des capacités locales se basent sur l’apport individuel de chacun pour créer un tout plus puissant et non pas sur les capacités toutes puissantes d’un seul individu.
Une fois cette remise en perspective faite, l’imposteur en moi n’a pas eu trop de difficulté à trouver la porte de sortie de ma tête. Tant et aussi longtemps que l’aide au développement se fait avec un souci du renforcement des capacités par une collaboration prônant les perspectives locales, il n’y a pas de raison de s’en faire.
C’est ainsi que je poursuis mon mandat à distance : en trouvant des stratégies pour créer des liens malgré les contraintes de notre nouvelle réalité, en cherchant l’équilibre parfait entre la sous-estimation et la surestimation de mon rôle au sein de l’organisme local et en me rappelant les valeurs fondamentales de la coopération internationale.
Août 2021
Atteindre les objectifs
Aurélie, Études des conflits et droits humains, CECI, Guatemala, Agente de recherche en égalité entre les femmes et les hommes
Mon stage est maintenant presque terminé et je peux dire que cette expérience m’a beaucoup appris autant au niveau professionnel que personnel. Dans mon cas, ce qui m’a davantage affecté, c’est la pression d’être à la hauteur et de réussir à atteindre nos objectifs. J’ai trouvé le fait de travailler à distance quand même plus difficile que ce que je croyais au départ. De plus, étant donné que j’ai travaillé seulement avec le CECI et non pas une organisation partenaire, j’ai eu l’impression d’avoir encore plus un sentiment de distance/exclusion vis-à-vis le pays.
Comme mentionné dans mon premier article, mon mandat consistait à développer des outils et des recommandations quant à l’égalité entre les genres, mais tout devait être en espagnol. Or, les personnes qui encadraient mon stage ont préféré que je me concentre sur le concept de masculinités positives. Étant donné que le CECI défend des valeurs d’égalité, j’ai d’abord commencé par leur présenter mes recommandations pour améliorer leurs outils quant aux masculinités positives puisque leur vision était hétéronormative. J’ai par la suite décidé de poursuivre dans cette idée et de développer un manuel sur les masculinités positives et l’impact de celles-ci sur les hommes ayant des relations avec d’autres hommes en Amérique latine. À vrai dire, j’ai pris un risque en abordant ce sujet puisque premièrement, le CECI, jusqu’à présent, n’a pas inclus les personnes LGBTQ+ ou les personnes ayant des relations avec des personnes du même genre ou même sexe dans leurs projets et deuxièmement, au Guatemala, je ne savais pas comment mes collègues allaient réagir puisque c’est plutôt tabou comme sujet. C’est donc exactement pour cette raison que j’ai choisi ce sujet, sachant que le CECI travaille depuis 60 ans pour l’égalité je ne voyais pas pourquoi ne créer pas quelque chose pour les personnes de la communauté LGBTQ+.
Finalement, le stage m’a vraiment permis d’appliquer mes compétences de recherche et d’analyse pour créer un outil qui peut certainement être utile non seulement pour le Guatemala, mais aussi pour le CECI en général.
Fin d’une expérience unique et incroyable
Stéphan, DVM, Alternatives, République démocratique du Congo, Solidarité des Femmes pour le Développement Intégral (SOFEDI), Assistant(e) aux programmes
Nous voici arrivée à la fin de cette expérience incroyable. Après presque 10 semaines de stage, nous avons à grands pas vers la fin de notre stage. Malgré certains défis auxquelles nous avons fait face, cette expérience internationale reste pour moi l’une des meilleures expériences vécues.
Au début de mon stage, j’étais un peu très mitigé à l’idée de savoir que le stage se fera en ligne. J’avais notamment peur d’avoir une charge de travail très lourdes étant donné le contexte sanitaire dans lequel nous vivons actuellement. Je pensais que le stress et la mauvaise gestion du temps allaient prendre le dessus sur mon envie d’apprendre. Au contraire, la charge de travail était largement adaptée à notre temps de travail.
Avoir participé à un stage international en tant qu’assistant au programme pour la Solidarité des femmes pour le développement intégral (SOFEDI) m’a permis d’avoir un aperçu de la lourde tâche de travail que cette organisation mène tous les jours sur le terrain. SOFEDI se bat depuis 2005 pour les droits des femmes travaillant dans les mines artisanales et aide les femmes ayant subi des violences sexuelles à avoir un meilleur départ. Dans un coin du pays où les femmes sont délaissées, livré à leur propre sort, SOFEDI apporte son aide aux femmes dans la province du Sud-Kivu.
Travailler avec SOFEDI a changé ma manière de percevoir les égalités des genres et a fait de moi un défenseur des droits des femmes. Je recommande à toutes les personnes désirant travailler avec SOFEDI de ne pas hésiter à le faire. C’est une organisation où les membres ont des grands cœurs et comprennent la définition de l’humanisme.
Nouvelles compétences et connaissances
Marcha, B.Sc.Soc. spécialisé en Développement international et mondialisation - Mines Action Canada, Women’s Institute for Alternative Development (WINAD) - Disarmament program officer
À l’approche de la fin de mon stage, je dois dire que cette expérience m'a été extrêmement gratifiante. J’ai su participer à de multiples événements auxquels je ne croyais pas en tant que jeune stagiaire pouvoir assister. J’ai également pu rencontrer une multitude d’individus de partout dans le monde me permettant d’en apprendre plus sur les similitudes qui nous rassemble tous et dont nous tentons tous de combattre. Ceci étant dit, cette expérience m’a permis d’en apprendre plus sur l’histoire de mon pays hôte étant Trinité-et-Tobago. J’ai également pu développer de nombreuses compétences qui me seront très utiles pour le futur. Par-dessus tout, l’expérience a selon moi été très enrichissante grâce aux individus avec qui j’ai pu travailler. Malgré la différence de temps, d’horaire et de pays, nous avons tout de même pu établir un contact me permettant d’acquérir de nouvelles connaissances, de nouveaux contacts et de nouvelles compétences.
Or, le stage est vraiment un lieu où la communication, l'organisation, la gestion de temps et l’adaptation sont des compétences essentielles et qui seront de temps en temps défiées. En fait, le plus souvent les tâches se faisaient de jour en jour et parfois de manière très indépendante demandant une éthique de travail de bonne qualité. Une autre astuce qui m’a été très bénéfique est de rester en contact avec les membres de l’organisation en tout temps. Cela démontre non seulement que vous êtes prêt à recevoir du travail, mais que vous êtes aussi enthousiaste de faire partie de leurs groupes. Également, n'hésitez pas à exploser leurs lignes téléphoniques ou leurs mails en cas de confusion, car ils sont réellement là pour vous aider.
Enfin, je suis personnellement très heureuse d’avoir pu faire partie de l’équipe de WINAD et de m’être lancée dans cette expérience. J'y suis rentrée confuse et un peu hors de mon élément, mais je vais en repartir les mains remplies de nouvelles connaissances et de compétences.
Juillet 2021
Retour sur mon expérience de stage
Camille, DVM, Burkina Faso, Centre d'étude de coopération internationale (CECI), Association pour le Développement et l'Intégration de la Jeunesse Rurale (ADIJR)
Je termine bientôt mon baccalauréat en Développement International et Mondialisation et je souhaite poursuivre mon parcours universitaire avec une maîtrise sur les thèmes de pauvreté et développement. Ce mandat de trois mois au CECI est une excellente façon de clore mon baccalauréat !
Au cours des trois derniers mois, j’ai eu la chance de travailler avec l’ADIJR, une association de développement communautaire basée à Manga, au Burkina Faso. La mission principale de l’association est de lutter contre la pauvreté en milieu rural et de renforcer les capacités des acteurs ruraux, notamment les jeunes et les femmes, en plaçant l’entrepreneuriat parmi ses priorités. L’ADIJR travaille dans plusieurs domaines, notamment l’autonomisation économique des jeunes et des femmes, la résilience climatique, la santé communautaire, l’éducation inclusive et de qualité ainsi que les droits humains, la décentralisation et la gouvernance locale.
J’ai eu l’occasion de travailler spécifiquement dans le domaine de l’autonomisation économique des jeunes et des femmes en créant un guide pour la création d’un réseau d’entreprises, en développant des outils de ciblage marketing et en offrant une formation sur un outil technologique de gestion. En tant qu’étudiante en développement international, ce sont des domaines dans lesquels j’ai moins d’expérience, donc ces trois mois ont été très enrichissants.
Malgré les difficultés liées au fait de faire un stage à distance et de ne pas avoir la chance d’aller sur le terrain, j’ai trouvé ces trois mois très formateurs et je conseillerais à d’autres étudiant.e.s de saisir cette opportunité !
Juin 2021
Mon cheminement à distance
Ange, PAP, CECI, Haïti, Association Femmes Soleil d'Haiti (AFASDA), Agente d'information
Tout a commencé quand j’ai reçu l’annonce du stage international par courriel, de la Faculté des Sciences Sociales, où il faisait mention que toutes les activités académiques en présentiel à l’international ont été suspendues, pour faire place à une expérience à distance. Voulant changer un peu de mode d’apprentissage classique lié à mon baccalauréat spécialisé en administration publique, je n’ai pas hésité une seconde à me porter candidate pour m’embarquer à l’aventure. Après un long processus administratif (qui en valu franchement la peine!), j’ai été finalement sélectionnée à collaborer avec le CECI (Centre d’étude et de coopération internationale) en Haïti, en tant qu’agente en information.
Toutefois, mon angoisse ne cessait d’augmenter au plus profond de moi. En tant qu’agente en information, mon mandat était, entre autres, de soutenir la collecte d’informations sur l’ensemble des organisations partenaires de femmes dans les régions du Nord d’Haïti. Du coup, je me demandais, comment serait-il faisable d’aider à collecter des informations sur le terrain si je ne suis justement pas sur place? Comment allais-je maintenir une bonne communication avec les parties prenantes des projets? Comment vais-je être bien imbue de la réalité de la région si je n’y suis même pas, et que de surcroît, je n’aurais qu’à me fier à ce que je reçois comme information? Ceci n’est qu’une brèche de questions spécifiques qui m’ont sérieusement tiraillées au tout début, et qui tournent finalement autour de celle-ci: Que vais-je apprendre et apporter de nouveau au cours de mon mandat? Avant le début de mon mandat, il n’y avait donc que des questionnements à connotation péjorative. Que des «contre»
Mais petit à petit, grâce à des pertinentes séances de formations et d’informations, des réunions avec l’équipe de coordination de l’Université, de celle du CECI, et de l’équipe terrain en Haïti, je commençai à y voir nettement plus clair! D’une part, je retrouvais des réponses solides à mes inquiétudes, d’autre part, je voyais même des «pour» à cette expérience à distance.
Ainsi, si je continue avec mon exemple de ma tâche liée à la collecte des données sur l’ensemble des organisations de femmes, la fabuleuse équipe du CECI a jugé bon de me faire travailler conjointement avec une nouvelle recrue qui est déjà sur le terrain. Elle se chargera de collecter les données, et moi je les traiterai pour avoir une base de données exhaustive et fiable. Je coordonnerai avec elle également dans ces collectes, par exemple, par mes recherches, je l’aiderai à identifier des organisations de femmes avec qui elle pourra aller s’entretenir.
L’équipe du CECI est donc une équipe extrêmement dynamique, inclusive, respectable et respectée, et qui valorise chacun de ses membres, sans exception. Elle m’a donc accueillie chaleureusement, et grâce à cet accueil, je me suis tout de suite sentie dans mon univers, bien que je ne sois pas physiquement avec eux. Nous tenons également au moins deux réunions par semaine, sans compter des communications non ponctuelles sur un groupe WhatsApp pour mieux coordonner nos activités.
Par ailleurs, l’expérience à distance me donne l’impression de faire un peu de touche-à- tout, car je suis affectée dans des projets de plusieurs régions du pays, en donnant un appui qui se rattache à mes compétences. Ce dont je ne pense pas qui serait possible si j’étais sur le terrain, car mes déplacements à travers le pays auraient sûrement été difficiles, en raison de sa dangereuse situation socio-politique.
En conclusion, mes «légitimes» inquiétudes du début se sont vite estompées, ma résilience s’est renforcée, en cette crise pandémique difficile. Ainsi, en mode virtuel ou pas, tout est possible.
Créer une relation spéciale
Rebecca, ECH, CECI, Népal, Trans Himalayan Environment and Livelihood Program (T-HELP), Agente aux communications
Après plus de sept semaines en tant qu’agente en communication au sein d’un organisme local du Népal, je dois avouer mon inquiétude face à la situation de ce pays d’Asie qui ne fait qu’empirer.
Depuis le début de la COVID, nous avons été à quelques reprises sujet à entendre, par les nouvelles, ce qui se passe dans d’autres coins du monde. En revanche, depuis quelques semaines, l’information est plus ou moins présente. En m’informant sur la situation du Népal, que je doutais semblable à celle de l’Inde, j’ai eu la surprise, à mon grand désarroi, que la situation est davantage médiocre que nous pouvions le penser. En effet, le Népal traverse maintenant une deuxième vague effroyable. L’accès aux équipements médicaux en plus de la revente de faux équipements médicaux sur le marché noir consistent en soi deux problématiques importantes. Il faut mentionner que l’instabilité politique qui s’ajoute aux nombreux défis sociaux du Népal confronte la stabilité du pays. En plus de voir les cas et les décès qui augmentent sans cesse, des manifestations se font voir pour dénoncer les actions jugées non-démocratiques par le gouvernement. En plus de tout cela, le Népal, gravement susceptible de vivre les effets du réchauffement climatique, traverse une période où plusieurs inondations frappent certaines parties du pays.
Bref, ce que je lis chaque semaine au sein du Kathmandu Post, je n’aime pas ça.
Chaque semaine, chaque jour, j’ai une pensée particulière à ces femmes que je côtoie régulièrement avec lesquelles j’échange des courriels et des rencontres bimensuelles. Je dois également avouer que j’ai une inquiétude particulière dès que je n’ai pas de nouvelles de celles-ci pendant quelques jours, en craignant qu’elles ou un membre de leurs familles aient attrapé la COVID ou encore que leur ménage ait été affecté par une inondation. Mon empathie et ma compassion ne pourraient être plus présentes. Sans oublier que mon sens de l’altruisme se sent également bien impuissant par rapport à cette situation, par rapport à ces femmes, à ces collègues. C’est peut-être moi qui est naïve, mais je souhaiterais de tout cœur, en un seul clin d’œil, être capable de leur assurer une sécurité personnelle. Je ne suis pas en train de dire qu’en tant que stagiaire qui a la chance d’habiter dans l’Ouest que nous devrions être des héros et des sauveurs, mais je réfléchis grandement à comment nous pouvons être des acteurs.ices de changement.
Un stage international, c’est plus que d’offrir son aide et ses connaissances à un organisme à l’opposé de la planète. C’est également de créer une relation spéciale, et ce, même si elle reste professionnelle, avec une culture, une histoire et une population. C’est aussi d’embrasser à bras ouvert les problématiques de cet État, d’y réfléchir et de se positionner sur l’impact que nous pouvons avoir dans la vie de tous les jours de ces collègues, de ces femmes, de cette population.
leçon apprise
Hélène, DVM, Alternatives, Tunisie, Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), Assistante aux programmes
Il est incroyable comme le temps passe tellement vite, je n’en reviens pas que je suis à quelques semaines de la fin de mon stage, car je me rappelle le début du stage comme si c'était hier!
Comme je l’avais mentionné dans l’article précédent, j’ai eu l’occasion d’offrir cette semaine la présentation tant attendue sur le thème du développement dans le contexte de la mondialisation. Il est clair que le domaine du développement et surtout celui international comporte plusieurs thèmes et donc il a fallu que je fasse des choix sur les sujets à aborder. Je suis reconnaissante d’avoir pu donner cette présentation et d’avoir eu l’autonomie de choisir moi-même les sujets. Je dois avouer qu’au départ, même si j’étais excitée, j’appréhendais beaucoup cette présentation parce que je me demandais ce que j’avais finalement retenu pendant tout ce temps à l’Université et surtout je me questionnais sur ce qui était important à évoquer. A vrai dire, bien souvent dans le milieu scolaire, nos forces et nos faiblesses sont indiquées par les notes que nous recevons dans nos cours, donc cela me permettait d’être en confiance et de me dire que je suis sur la bonne voie. Toutefois, c’est ce même point qui constitue la différence entre la vie théorique et celle pratique. De ce fait, sans ce moyen d’évaluation, j’ai très souvent douté de moi-même et de ce que je faisais, me sentant un peu perdue. Il est vrai que mon travail intimement relié à mon domaine d’étude, mais donner une telle présentation ou formation en tant qu’une «experte» de la matière m’intimidait beaucoup parce que je ne pensais pas pouvoir être à la hauteur. Mais, c’est en faisant cette présentation que je me suis rendu compte de certaines des forces que je croyais ne pas avoir et c’est d’ailleurs même la raison pour laquelle je disais que je leur remerciais de m’avoir proposé de faire cette présentation.
En réalité, ce genre de stage nous pousse en dehors de nos zones de confort et je trouve que, combiné avec les savoirs appris au cours de notre cheminement académique, nous sommes bien outillés pour embarquer vers le fameux marché du travail. Il est évident que dans le milieu académique, nous apprenons tout ce dont nous aurons besoin pour entamer nos carrières, mais il n’empêche que ça reste dans le cadre des exigences académiques et que bien souvent ce n’est que théorique. Ainsi donc, le mélange des deux mondes nous donne toutes les cartes en main et surtout fait en sorte que nous sortons de l’Université avec un bagage que les autres n’ont peut-être pas eu. Certes, personne ne peut garantir l’avenir, par contre, il n’y a pas de mal de chercher un atout qui pourra peut-être te démarquer des autres. De plus, ceci est sans oublier que cette nouvelle étape de la vie que nous entamerons sera moins effrayante puisque nous aurons eu droit à un petit aperçu. En effet, pour une personne qui a une peur de l’inconnu, avoir de l’expérience ne que la mettre plus à l’aise.
Bref, pour les personnes qui y pensent, si jamais l’occasion se présente, tentez votre chance!
Une expérience valorisante
Fatimata, DVM, CECI, Bolivie, UNITAS, Agente en Égalité entre les femmes et les hommes
J’ai toujours voulu faire un stage au sein d’une organisation donc, lorsque l’occasion s’est présentée j’ai voulu a tout prix entreprendre les procédures pour pouvoir en effectuer un durant l’été. A mon avis, le stage est une occasion qui permet d’avoir de l’expérience dans le domaine du développement international et de ce fait d’avoir une première impression du type de travail qui est offert dans les organisations.
Après quelques semaines, j’ai été acceptée comme agente en égalité entre les hommes et les femmes au sein du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) pour par la suite être affiliée à une organisation locale en Bolivie du nom de Unión Nacional de Istitucionnes para el Trabajo de Acción Social (UNITAS). Mon rôle est de mettre en place des modules sur l’économie du soin, soit en recensant des documents à ce sujet pour ensuite écrire là-dessus. Étant dans un environnement entièrement en espagnol, il m’a fallu un temps d’adaptation considérable, et je fais encore face à ces défis. Néanmoins, je prends les choses sous un angle positif et pour moi c’est juste une expérience d’apprentissage et d’enrichissement personnel.
Il est vrai que le choix de faire un stage à distance n’est pas tous, surtout le fait que ça soit à distance. J’avais beaucoup d’aprioris et d’inquiétudes par rapport à cela, cependant, je pense avoir fait le bon choix dans la mesure où c’est une parfaite occasion d’avoir de l’expérience, de s’immerger dans un environnement diffèrent et c’est l’occasion parfaite de faire des nouvelles rencontres.
Je conseillerais à toute personne intéressée de se lancer à ce défi, en espérant que dans les années qui suivent le stage pourra s’effectuer en personne ce qui rendrait l’expérience d’autant plus mémorable et unique.
Stage international à distance
Aurélie, ECH, CECI, Guatemala, Agente de recherche en égalité entre les femmes et les hommes,
Je suis à ma dernière année à l’Université d’Ottawa au baccalauréat en sciences sociales spécialisé en études des conflits et droits humains. L’année dernière, en raison du Covid, mon cours recherche terrain a été annulé. Cette année je me questionnais à savoir quel serait le meilleur choix entre le cours recherche terrain et le stage international. Étant donné que c’était en mode virtuel. J’ai donc choisi le stage international puisque cela n’engendrait pas de frais relatifs à l’habitation et la nourriture pendant 12 semaines. Or, l’expérience est très différente.
Étant étudiante en droits humains, je désirais acquérir une expérience en coopération internationale qui est utile à titre personnel et aussi professionnel. Le stage offert par le CECI me semblait une bonne option puisque cette ONG soutient des valeurs qui me tiennent à coeur. Aussi, avoir à travailler en Amérique latine me rejoint particulièrement puisque tout au long de mon bac j’ai étudié les différents enjeux et contextes relatifs à la région. Jusqu’à présent je travaille seulement avec mon ONG donc le CECI. De façon générale, je développe des outils et des recommandations quant à l’égalité entre les genres. Mes projets sont très semblables à ce que j’ai déjà fait dans le passé pour des cours universitaires à l’exception que tout doit être en espagnol pour le stage.
Le fait que ce soit en mode virtuel comporte des enjeux, par exemple l’immersion dans la culture locale. Je ne regrette pas mon choix d’avoir pris le mandat malgré les conditions actuelles, par contre si je devais refaire un mandat dans les prochaines années je souhaiterais le faire sur le terrain. Je crois qu’à la base, les acquis restent les mêmes malgré la distance dans le sens où le stage permet réellement d’appliquer nos connaissances théoriques à la pratique. Là où je vois, une différence est plutôt lorsqu’on parle d’intégration et d’adaptation à la culture.
Finalement, le stage à distance demande énormément de discipline et d’adaptation, mais le résultat final sera satisfaisant.
Un stage à l’international à distance, quels sont les avantages ?
Rebecca, Conflits et droits humains, CECI, Népal, Trans-Himalayan Envrionment and Livelihood Program (T-HELP)
En essayant de reprendre un peu mon souffle après cette dure année 2020-2021, j’ai décidé de m’inscrire aux stages internationaux. J’en avais assez des examens, je cherchais de l’expérience de travail sur le terrain, mais j’essayais de rendre ma dernière année universitaire moins occupée que celle qui vient de se terminer.
Acceptée comme agente en communication auprès du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), j’ai ensuite été affiliée avec une organisation au Népal, soit le Trans-Himalayan Envrionment and Livelihood Program (T-HELP). Je suis chargée de mettre à jour les documents officiels de l’organisme, d’entrer en contact avec de potentiels bailleurs de fonds et de potentiels partenaires, mais surtout, de m’occuper des réseaux sociaux de l’organisme. À cette cinquième semaine de stage, il se doit d’avouer que la lune de miel se termine, mais j’essaie de d’abord satisfaire les besoins de mon organisme.
À ce jour, je suis entièrement satisfaite d’avoir choisi un stage au lieu de suivre 2 cours d’été. Même si les cours d’été sont habituellement de six semaines et que ce stage en est de douze, éviter les examens, les travaux et les cours intensifs me permet de respirer.
Une autre beauté de ce stage est qu’il me permet de travailler sur quelque chose d’entièrement différent de mon domaine d’étude. Certains verraient ceci comme un désavantage, mais au contraire, je crois personnellement que j’acquière des connaissances fortes utiles, et ce, même si elles ne sont pas directement liées à mon domaine d’étude. En considérant que la théorie rejoint plus ou moins la pratique, je prends cette opportunité comme une manière d’enrichir mes connaissances.
Il est vrai que le décalage horaire pourrait être un obstacle important pour plusieurs. En revanche, je décide d’aborder cet obstacle autrement. En commençant ma journée très tôt, celle-ci se finit également plus tôt. J’ai donc davantage de temps pour profiter de cette belle température. De plus, les rencontres sont peu fréquentes, soit une fois aux 14 jours. Je dois donc très rarement me réveiller à 5 h du matin.
Un autre avantage d’un stage à distance, c’est la possibilité de continuer ses occupations ici. En étant soigneusement préparé et dédié aux tâches du stage, il est totalement possible de mélanger ses responsabilités personnelles et professionnelles.
En revanche, le plus grand désavantage d’un stage international est qu’il est plus difficile de comprendre et d’adopter la culture d’un pays d’accueil. Heureusement, en étant créatif, il est très possible d’avoir une expérience de stage à distance de manière très semblable à un stage en présentiel. Par exemple, j’essaie d’intégrer au moins une recette par semaine qui provient du Kathmandu Post.
En réalité, lorsque nous remettons les choses en perspective, c’était vraiment le meilleur choix à faire !