Projets de recherche
Projets de recherche en cours
Évaluation des problèmes de santé mentale chez les populations immigrantes
Les immigrants font face à plusieurs défis qui affectent leur santé physique et mentale. En effet, les traumas vécus antérieurement et ceux vécus durant et après leur processus de migration peuvent constituer un facteur de risque majeur pour le développement de troubles mentaux. De plus, des études sur les migrants ont montré que les chocs culturels, l’isolement social, des difficultés socio-économiques, l’acculturation, l’ajustement à des problèmes et les difficultés liées aux conditions de travail sont aussi des facteurs de risque recensés chez les migrants. Ils rencontrent aussi des barrières qui réduisent leur accessibilité à des services sanitaires et sociaux. La manque de connaissances des systèmes sociaux et de santé, leur méfiance envers ces systèmes et des difficultés liées à la langue sont parmi les barrières qu’ils font face.
Ce projet examinera la santé mentale des migrants dans une perspective complémentaire, comparative et intégrée en évaluant les facteurs psychologiques, familiaux, sociaux, écologiques et culturels qui y sont liés. Plus spécifiquement, il vise à
- examiner la prévalence, les facteurs de protection et de risque associés aux problèmes de santé mentale chez deux groupes d’immigrants (des immigrants habitant au Canada depuis moins de 36 mois versus des immigrants habitant au Canada entre 5 et 8 ans);
- documenter l’utilisation des services de santé mentale, la satisfaction envers les services reçus et le niveau d’adaptation culturelle des services;
- finalement, le projet vise à examiner l’association entre les conditions d’accueils, les processus d’intégration (emploi, reconnaissance des diplômes, parmi d’autres) et la santé mentale.
Ressources pour les participants
- Allo J’écoute : 1-866-925-5454
- Ligne d'assistance en santé mentale : 1-866-531-2600
- Équipe mobile de crise en santé mentale : 1-866-996-0991
- Centre de Détresse d'Ottawa : 613-238-3311
Disparités raciales et surreprésentation des enfants et adolescents noirs placés par la protection de l’enfance: Comprendre pour mieux agir
Élaborer des outils et programmes visant la prévention de la surreprésentation des enfants noirs placés passe d’abord par une compréhension des facteurs de risques associés aux parcours de ces enfants et adolescents et de leurs familles. Fondé sur une approche théorique holistique et intégrée, ce projet poursuit une triple finalité :
- documenter les facteurs de risque et de protection associés aux parcours des enfants et adolescents noirs placés par la protection de l’enfance;
- analyser les questions raciales, sociales, démographiques, économiques et culturelles dans les processus de prise de décision quant au placement des enfants issues des communautés noires ; et
- élaborer des outils d’évaluation culturellement adaptés, basés sur des données probantes, répondant aux besoins réels à la fois des enfants, des familles et des intervenants et dépouillés de biais raciaux, sociaux et culturels.
La réussite de cette recherche est basée sur un lien étroit construit entre les chercheurs et les milieux institutionnels et communautaires. Financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) projet favorisera
- le développement des connaissances, car les données recueillies permettront de documenter les facteurs liés aux disparités raciales et aux parcours des enfants et adolescents noirs placés dans le contexte canadien;
- l’amélioration des pratiques professionnelles en développant des outils d’évaluation adaptés aux besoins des enfants noirs placés, de leurs familles et des intervenants et dépouillés de biais raciaux, sociaux et culturels; et
- en développant ces outils, ce projet permettra d’améliorer les services auprès des familles des communautés noires.
Financement :
CA$ 75 000 du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH)
Maladie à virus Ébola en RD Congo et santé mentale des communautés : évaluation, prévention et intervention psychosociale
Mené en RD Congo, ce projet vise à :
- documenter les facteurs de risque et de protection et les conséquences de la maladie à virus Ébola sur la santé mentale des survivants, des familles et des communautés, ainsi que les stratégies de coping, les mécanismes et parcours de résilience à travers une étude représentative longitudinale mixte ;
- développer une trousse de prévention répondant aux besoins réels des communautés et les facteurs sociaux, culturels, économiques entourant la maladie à virus Ébola ;
- développer une trousse d’intervention psychosociale basé sur des données probantes et répondant aux besoins spécifiques des communautés et des intervenants.
Ce projet réalisé selon une approche inclusive impliquant communautés, intervenants et décideurs politiques entend apporter des résultats probants pouvant aider à enrayer la propagation du virus.
Partenaires :
- Jean-Pierre Birangui (Université de Lubumbashi);
- Jacqueline Bukaka (Université de Kinshasa),
- Daniel Derivois (Université Bourgogne Franche-Comté),
- Cécile Rousseau (McGill University)
Financement:
CA$ 350 600
Étude des déterminants de santé mentale chez les vétérans
Cette recherche vise à étudier les difficultés et traumas que les vétérans ont rencontrés durant leur carrière militaire et durant la vie civile et les stratégies qu’ils ont utilisées pour y faire face. Elle vise également à étudier comment le programme basé sur des activités de « redéploiement » et en pleine nature mis en place par la Fondation Hero Lodge pourrait aider les vétérans à faire face aux difficultés et traumas rencontrés. En plus des difficultés et traumas, cette étude évalue également leurs conséquences potentielles comme le trouble de stress post-traumatique, l’anxiété, la dépression, les problèmes de sommeil, ainsi que les stratégies de coping et les mécanismes de résilience.
Ressources pour les participants
- Anciens Combattants Canada : 1-800-268-7708
- Allo J’écoute : 1-866-925-5454
- Ligne d'assistance en santé mentale : 1-866-531-2600
- Équipe mobile de crise en santé mentale : 1-866-996-0991
COVID-19 et attitudes préventives : Analyse croisée des facteurs de risque et de protection des systèmes sanitaires en Haïti, en République Démocratique du Congo, au Rwanda, au Togo, au Bangladesh et en Pakistan
Objectifs
Basé sur une perspective de santé globale croisée, ce projet vise à (1) analyser l’état de la surveillance de la pandémie du COVID-19 et les mesures de veille épidémiologique dans six pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) : Haïti, Rwanda, République Démocratique du Congo, Togo, Bangladesh et Pakistan; et (2) examiner facteurs de risque et de protection liés aux attitudes préventives chez les populations des six PRFI. De manière plus précise, il permettra d’évaluer la connaissance et les fausses croyances liées au Covid -19 dans les populations, leur perception quant à la préparation des systèmes sanitaires, les impacts des instructions de santé publique, la stigmatisation, les théories du complot associées au COVID-19, ainsi que leurs impacts sur les attitudes préventives. Il permettra également d’évaluer l’anxiété et la dépression liées au COVID-19, ainsi que la résilience communautaire de ces populations.
Méthodes
L’étude sera réalisée à l’aide d’un questionnaire auto-rapporté auprès d’un échantillon de convenance de 3 300 participants dont 300 par pays (600 en RDC, 600 au Bangladesh, 1200 en Pakistan) en face à face. Elle sera également réalisée en ligne dans les six pays durant la même période afin de permettre une plus grande participation.
Retombées
Un rapport complet « Pratiques fondées sur des données probantes pour sauver des vies » comprenant les principaux résultats de la recherche et des recommandations claires à l'intention des décideurs gouvernementaux, des acteurs de la santé et de la communauté, des ONG et des donateurs, ainsi que des chercheurs et des professionnels de la santé en RDC, en Haïti, au Rwanda, au Togo, au Bangladesh et en Pakistan dès le mois de mai 2020. Des activités de transfert de connaissances sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, SMS), notamment des capsules vidéo, des fiches d'information destinées aux populations et aux professionnels de la santé mentale.
Chercheur principal: Jude Mary Cénat, Ph.D., Université d’Ottawa
Co-chercheurs : Lewis Ampidu Clorméus; Cyrille Kossigan Kokou-Kpolou; Jacqueline Bukaka; Jean-Pierre Birangui; Pedro Damien Akansikou Kouami; Ralph Emmanuel François; Assumpta Ndengeyingoma; Vincent Sezibera; Bishwajit Ghose; Tanjir Soron; Irfan Ullah
Ressources
Haïti
Ligne Covid-19 (Coronavirus) : 43 43 33 33 ou 31 04 0008
Centres GHESKIO : 44 47 8738
Cellule d’intervention psychothérapeutique d’urgence d’Haïti : 2919 9000.
République Démocratique du Congo
Ligne Covid-19 (Coronavirus) : 854 463 582; 841 363 267; 109 ou 110
Centre de santé mentale Telema : (+57) 23 70 34 96
Rwanda
Ligne de crise en santé mentale : 112
Ligne de crise Covid-19 (Coronavirus) : 114
Togo
Centre de santé mentale des frères de St Jean de Dieu - Tél : +228 22 51 54 17
Clinique de Psychiatrie et de Psychologie Médicale (CPPM) du CHU-CAMPUS de Lomé : +228 22 25 47 39 / +228 22 25 77 68
Numéro vert Covid-19 (Coronavirus) : 111
Bangladesh
http://app.dghs.gov.bd/localhealthBulletin2016/publish/publish.php?org=10000010&year=2016&lvl=5
Pakistan
Gouvernement du Pakistan: http://covid.gov.pk/covid19
Lignes directrices sur le COVID-19 : https://www.nih.org.pk/novel-coranavirus-2019-ncov/
Santé mentale des communautés noires au Canada : Évaluation, outils de prévention et d’intervention
Mené au Canada, ce projet vise à diminuer et à améliorer les services de santé mentale pour des jeunes issus de communautés noires. Trois objectifs principaux sont poursuivis: 1) documenter les déterminants sociaux et culturels de la santé mentale chez les jeunes des communautés noires au Canada; 2) éduquer, sensibiliser, déstigmatiser et mobiliser les communautés noires sur les questions relatives à la santé mentale; 3) élaborer et appliquer des outils d’évaluation et d’intervention culturellement adaptés. Ce projet est inclusif, car il englobe des communautés (familles, enfants, leaders religieux, etc.), des décideurs politiques et des intervenants.
Partenaires : Assumpta Ndengeyingoma (Université du Québec en Outaouais), Cary Kogan (Centre de recherche et de services psychologiques de l’école de psychologie de l’Université d’Ottawa), Léopold Ntezurubanza (Conseil de la communauté noire de Gatineau), Maryse Bermingham (Conseil Économique et Social d'Ottawa-Carleton), Purnima Sundar (Centre d’excellence de l’Ontario en santé mentale des enfants et des adolescents), Kim Fenn (Services jeunesse d'Ottawa), Marie Remy (FAMHAS), Suzanne Obiorah (Somerset West Community Health Center) et Jacklyn St-Laurent (Le Cap).
Fonds totaux : CA$ 799 265
Communication sur la santé, la diversité socioculturelle et la COVID-19
La pandémie COVID-19 a amené les pays du monde entier à adopter des mesures telles que la distanciation sociale, la fermeture d'écoles et d'entreprises et l'accès limité aux espaces publics. La psychiatre Cécile Rousseau, avec des collaborateurs de l'Université Concordia et de l'Université d'Ottawa, mènera des enquêtes et des entrevues auprès de 4 000 Québécois pour comprendre comment le statut de minorité, le faible statut socio-économique, la discrimination/stigmatisation et la santé mentale affectent la compréhension et l'adoption des mesures de santé publique sur la COVID-19. L'objectif du projet est de déterminer les meilleures pratiques pour communiquer sur la COVID-19 avec différents groupes sociaux.
Partenaires: Cécile Rousseau (McGill), Jude Mary Cénat (uOttawa), Vivek Venkatesh (Project Someone et Université Concordia), Diana Miconi (McGill), Annie Jaimes (McGill), Rochelle Frounfelker (McGill), Christina Greenaway (McGill), Janet Cleveland (McGill), and Jill Hanley (SHERPA-RAPS).
Fonds totaux: CAD$ 70 000