
Le professeur Gilles Paquet publie le livre : Pasquinades en F - Essais à rebrousse-poil. Pour se procurer le livre, veuillez consulter le site web de l’éditeur, Invenire.
Description
On nomme « Pasquinades » ces satires ou railleries que les Romain accrochaient à la statue en marbre de Pasquin nichée au coin du palais des Ursins à Rome. Pasquinades en F (2018), ouvrage qui fait suite aux Pasquinades in E, un ouvrage entièrement différent paru en anglais en 2017, est ma contribution à cette tradition en voie de perdition.
Dans ce second livre, je m’attaque tout d’abord à la toxicité du virus progressiste. La première partie s’ouvre sur un nettoyage préliminaire de l’outillage mental en usage et de certains concepts qui s’y aboutent, autant d’idées générales ou de grands chevaux que les définisseurs de situation dans la francosphère canadienne ont tendance à enfourcher et qui sont souvent assez différents de ceux que privilégie l’intelligentsia anglo-saxonne. Les trois parties suivantes sont consacrées à d’énergiques coups de sonde dans trois grandes familles de tensions, de mythes et de dérapages qui ont chamboulé l’univers canadien-français au cours des dernières décennies :
- les tensions attribuables à l’ébullition du politique, de la contre-démocratie, de la conscience démographique, et à une expérience particulière des communautés et de la diaspora;
- les mythes charriés par les élucubrations sur la Grande Noirceur, de la Révolution tranquille, du faux consensus canadien autour du multiculturalisme (une imposture également discutée dans Pasquinades in E), ainsi que du rôle de l’état tranquillisant et de l’hypertélie des babillages sur l’inégalité au lieu de prêter attention aux injustices;
- certaines pathologies particulières qui ont infecté l’évolution du Canada français, notamment la dissonance cognitive, le narcissisme, les accommodements déraisonnables, les bouffées de mouvements sociaux contagieux, et la séduction aveuglante, mais sélective, des économies d’échelle, c’est-à-dire de la tentation de se laisser obnubiler par la centralisation.
Bref, voici un ouvrage de réflexion sur la dérive des modes de gouverne vers des
formes plus décentralisées et polyphoniques en train d’émerger.