Conférences et symposium phare

La Conférence Marleau de 2020 sera donnée par l'éminent économiste et professeur Andrew W. Lo.
Financial Market Dynamics and Systemic Risk in a Post-COVID World
(L’événement se déroulera en anglais.) Les actions des banques centrales peuvent-elles limiter l'impact économique de la COVID-19 ? Les marchés financiers prévoient-ils une récession mondiale ? Les pics de volatilité continuent de tourmenter les marchés financiers pendant cette pandémie, et les choses pourraient empirer avant de s'améliorer - mais elles s'amélioreront. D'ici là, les conditions de marché seront très difficiles pour les investisseurs et les régulateurs au cours des prochains mois et il faut s’y préparer.
Dans sa présentation, le professeur Lo s’appuiera sur le cadre de l'hypothèse des marchés adaptatifs pour analyser l'évolution de l'économie mondiale depuis l'apparition du coronavirus, son impact sur les marchés financiers mondiaux et ce que les parties prenantes doivent surveiller dans les mois et les années à venir.
Date : Jeudi 10 décembre 2020
Heure : 13 h – 14 h 30 HNE (18 h – 19 h 30 UTC)
Où : En ligne sur Zoom
Inscription : La participation est gratuite. Inscrivez-vous pour obtenir le lien Zoom.
Lire l'entretien avec le professeur Lo dans la Gazette
Regarder son entretien vidéo sur la chaine YouTube de la FSS
A propos du conférencier
Andrew W. Lo est professeur Charles E. et Susan T. Harris à la Sloan School of Management du MIT, directeur du laboratoire d'ingénierie financière du MIT, chercheur principal au Computer Science et Artificial Intelligence Lab du MIT, et professeur externe à l'Institut de Santa Fe.
Les recherches récentes du professeur Lo portent sur le risque systémique du système financier, les approches évolutives du comportement des investisseurs, la rationalité limitée et la réglementation financière, et l'application de l'ingénierie financière pour développer de nouveaux modèles de financement pour l'innovation biomédicale. Il a publié de nombreux articles dans des revues financières et économiques (voir http://alo.mit.edu). Il est l'auteur de plusieurs livres, notamment Adaptive Markets: Financial Evolution at the Speed of Thought, The Econometrics of Financial Markets, A Non-Random Walk Down Wall Street, Hedge Funds: An Analytic Perspective, et The Evolution of Technical Analysis. Le professeur Lo's a reçu de nombreux prix prestigieux, incluant : les Fellowships de Batterymarch, Guggenheim et Sloan ; le prix Paul A. Samuelson ; le prix Eugene Fama ; le prix IAFE-SunGard de l'ingénieur financier de l'année ; le prix du gestionnaire de risques de l'année de la Global Association of Risk Professionals ; l'un des "100 personnes les plus influentes au monde" de TIME ; et des prix d'excellence en enseignement de Wharton et du MIT. Il a obtenu un baccalauréat en économie de l'université de Yale et une maîtrise et un doctorat en économie à l'université de Harvard.
À propos du symposium
Le Symposium de l’Université d’Ottawa sur la politique économique est une journée qui réunit des universitaires, des dirigeants d’entreprises et des économistes de premier plan pour engager de percutantes discussions d'actualité dans le domaine des politiques budgétaire et monétaire.
2019
Conférence Marleau avec Olivier Blanchard : « L’interaction entre les politiques budgétaire et monétaire en contexte de bas taux d’intérêt »
Lors de sa conférence, le professeur Blanchard expliquera pourquoi des taux d’intérêt bas réduisent le pouvoir de la politique monétaire et augmentent celui de la politique budgétaire, et discutera des conséquences possibles de ces interactions.
Cette séance comprend un dîner de réseautage.
À propos du conférencier :
Olivier Blanchard, Senior Fellow C. Fred Bergsten au Peterson Institute for International Economics, Professeur émérite Robert M. Solow en économie au MIT et ex-chef économiste du Fonds monétaire international.
Olivier Blanchard est un chercheur d’exception dont les travaux ont façonné la pensée économique des chercheurs et décideurs partout dans le monde. Il s’est penché sur des questions macro-économiques particulièrement épineuses, dont le coût de la dette publique, le rôle de la politique monétaire, la nature des bulles spéculatives, les déterminants du chômage, les conséquences macro-économiques des inégalités et les origines de la crise financière mondiale. Il est l’auteur de nombreux livres et articles publiés en français et en anglais, y compris des manuels universitaires de macro-économie. Son CV comprend diverses affiliations professionnelles, dont fellow et ex-membre du conseil de la Société d’économétrie, membre de l’Académie américaine des arts et des sciences, associé de recherche au Bureau national de recherche économique, membre du Brookings Panel on Economic Activity et d’autres fonctions auprès de divers groupes consultatifs et organismes internationaux de prestige.
Le RePec classe le professeur Blanchard dans la tranche supérieure de 1% des économistes du monde.
Panel sur les politiques : « Faut-il s’inquiéter des déficits budgétaires des gouvernements? »
Des experts de la politique budgétaire provenant du secteur privé et d’universités canadiennes et américaines se prononceront sur cette question controversée.
Modérateur :
- Hafedh Bouakez, professeur titulaire, Département d’économie appliquée, HEC Montréal, et ex-chercheur à la Banque du Canada
Panélistes :
- Serge Coulombe, professeur émérite, Département d’économie, Université d’Ottawa, et ex-assistant de recherche principal auprès de l’économiste en chef d’Industrie Canada
- Trevin Stratton, économiste en chef, Chambre de commerce du Canada et économiste d’entreprise primé, spécialiste des changements technologiques et mondiaux
- Sarah Zubairy, professeure agrégée, Département d’économie, Université A&M du Texas et ex-analyste principale, département des Analyses de l’économie canadienne, Banque du Canada
Panel sur la recherche : « Incidence économique des politiques monétaire et budgétaire »
Cette séance consacrée à la recherche abordera les plus récentes données empiriques sur la façon dont l’efficacité des politiques monétaire et budgétaire dépend de la nature du cycle économique, proposera des explications théoriques de cette dépendance et explorera les conséquences des risques idiosyncrasiques non assurables sur l’évaluation des effets des politiques monétaire et budgétaire.
Présidente de la séance :
- Lilia Karnizova, professeure agrégée, Département d’économie, Université d’Ottawa
Présentations :
- « Dépendance de la politique monétaire par rapport au cycle économique, au cycle du crédit et au cycle des taux d’intérêt state_dependence.pdf (pdf, 1 200,35 Ko) »
Sarah Zubairy, professeure agrégée, Département d’économie, Université A&M du Texas, et ex-analyste principale, département des Analyses de l’économie canadienne, Banque du Canada
Résumé : Nous étudions les effets du cycle économique, du cycle du crédit et du cycle des taux d’intérêt sur le mécanisme de transmission monétaire à l’aide de méthodes de projection locale dépendantes et de données provenant de 18 économies développées. À cette fin, nous utilisons la variation des séries chronologiques au sein des différents pays ainsi que la variation transversale entre les pays. Tout d’abord, nous observons que l’impact des chocs de politique monétaire sur le produit et la plupart des autres variables macro-économiques et financières est moindre en période de ralentissement économique, lorsque la dette des ménages et les taux d’intérêt sont élevés. Nous élaborons ensuite un modèle théorique à petite échelle pour expliquer ces faits. Dans ce modèle, les contraintes de garantie et les contraintes liées au service de la dette qui pèsent sur l’endettement des ménages et le refinancement se présentent comme une cause possible de la dépendance de la politique monétaire par rapport au cycle économique, au cycle du crédit et au cycle des taux d’intérêt. - « Décoller face au vent : risque de chômage et multiplicateurs budgétaires contra-cycliques » http://neumann.hec.ca/pages/hafedh.bouakez/SDM.pdf
Hafedh Bouakez, professeur titulaire, Département d’économie appliquée, HEC Montréal, et ex-chercheur principal à la Banque du Canada
Résumé : Nous proposons un modèle intégrant le chômage involontaire, des marchés incomplets et une rigidité nominale dans lequel les effets des dépenses publiques dépendent de la situation économique. L’augmentation des achats gouvernementaux entraîne une hausse de la demande globale, un raffermissement du marché du travail et la diminution du chômage. S’ensuit une baisse du risque de chômage et, partant, de l’épargne de précaution, ce qui mène à une augmentation plus importante de la consommation privée que dans un modèle où tout risque est assuré. Le multiplicateur de la production est amplifié par un effet de composition alors même que la proportion de ménages à forte consommation augmente en réaction au choc des dépenses. De pair avec les frictions correspondantes au sein du marché du travail, ces conditions produisent des multiplicateurs nettement plus importants en période de récession que de croissance. Comme le bassin de chercheurs d’emploi est plus grand en période de ralentissement qu’en période de croissance, le creux dans la probabilité de trouver un emploi par rapport au raffermissement du marché du travail signifie qu’une augmentation des dépenses publiques réduit davantage le risque de chômage en période de ralentissement qu’en période de croissance, ce qui engendre des multiplicateurs contra-cycliques. - « Politiques fiscales et monétaires dans une économie où les agents sont hétérogènes» https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/caje.12337
Amy Hongfei Sun, professeure agrégée, Fellow RBC, Département d’économie, Université Queen’s
Résumé : Les auteurs étudient les effets de l’inflation à long terme et de l’impôt sur le revenu dans une économie où les ménages font face à des risques idiosyncrasiques non assurables. Ils construisent un cadre conceptuel concurrence-recherche maniable qui génère la dispersion des prix, du revenu, et de la richesse. On caractérise analytiquement l’équilibre stationnaire et les effets des politiques sur les choix individuels. L’analyse quantitative révèle que les politiques monétaires et fiscales ont des effets distincts sur les agrégats macro-économiques comme le produit et les épargnes, et sur les inégalités de richesse, des revenus et de la consommation. Il y a une relation en forme de bosse entre le bien-être et les politiques respectives. Au total, le bien-être est maximisé par une déviation de la règle de Friedman pairée avec la fiscalité sur le revenu discrétionnaire.